Attentat meurtrier à Nice
Retour sur l’attentat perpétré à Nice. Jeudi soir vers 23 heures, un camion blanc a foncé dans la foule sur la promenade des Anglais peu de temps après le feu d’artifice. Après 2 km de course, les forces de police ont abattu le terroriste qui aurait tiré à plusieurs reprises avec un pistolet. Plusieurs armes et grenades factices ont été retrouvées dans le véhicule. Au moins 84 personnes ont été tuées, 18 se trouvent dans un état d’”urgence absolue”. Une cinquantaine d’enfants a été hospitalisée. TV Libertés a fait le choix de ne pas diffuser les images de ce massacre…
Le terroriste, un certain Mohamed Lahouaiej Bouhlelseul, Franco-Tunisien de 31 ans domicilié à Nice, était seul à bord du camion, un camion loué quelques jours auparavant. Sous contrôle judiciaire depuis janvier dernier, il avait été condamné en mars pour des faits de violence. Reste encore à savoir si le contrôle judiciaire du terroriste lui permettait de louer un véhicule en toute légalité. Pour accéder à la promenade des Anglais, fermée pendant le feu d’artifice, le terroriste aurait affirmé aux forces de l’ordre sur place qu’il venait livrer des glaces. Théo, un jeune Niçois, était sur place après le feu d’artifice. Il nous raconte ce qu’il a vécu.
Le président de la République, autoproclamé “protecteur de la maison France” a déclaré 3 jours de deuil national. Il a décidé de prolonger l’état d’urgence pour 3 mois supplémentaires… pourtant l’efficacité de cet état d’urgence semble bien légère au vu de ce nouvel attentat. François Hollande a également déclaré vouloir faire appel à une “réserve opérationnelle”, composée de volontaires avec ou sans expérience militaire. Véritable aveu de faiblesse, cette proposition est d’autant plus étonnante quand on se souvient le tollé provoqué par l’initiative de Robert Ménard, le maire de Béziers, quand il souhaitait mettre en place une garde bitteroise.
De son côté, l’ancien maire de Nice, Christian Estrosi, a posé la question sur la possibilité que les effectifs de police n’aient pas été suffisants pour encadrer le flux de personnes venues voir le feu d’artifice. L’actuel maire de la commune, Philippe Pradal, a quant à lui refusé de tirer ce type de conclusion et insiste sur la nécessité du deuil, en premier lieu.
Jean-Yves Le Gallou, ancien député européen et ancien fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, explique que les forces de l’ordre sont démunies face à ce type d’attaque.
Jean-Yves Le Gallou, pointe également les erreurs politiques, pour ne pas dire politiciennes.
Marie-Christine Arnautu, conseillère municipale de Nice pour le Front National, a également réagi à l’attaque dont sa ville a fait l’objet.
Le Front national déplore que l’Etat n’ait pas appliqué ses propositions telles que le rétablissement de la double peine et la déchéance de la nationalité notamment. De son côté, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, souhaite que l’Etat se munisse enfin des moyens suffisants pour gagner cette guerre latente.
Cette attaque, avec un véhicule fonçant dans la foule, n’est pas une première. C’est en effet la 6ème depuis 2014. Si les premières tentatives n’avaient fait qu’un mort le 22 décembre 2014, il faut rappeler que l’Etat islamique avait, dans une vidéo diffusée un mois auparavant, appelé ses ressortissants à frapper la France par ce mode opératoire.
Rappelons qu’Eurolibertés, le site de réinformation européenne du Groupe Libertés, avait évoqué un rapport allemand indiquant la volonté de l’Etat islamique de frapper les stations balnéaires françaises, espagnoles et italiennes pendant la période estivale. Le document précise par ailleurs que des bombes seraient susceptibles d’être cachées dans le sable sous des transats.
Certains ont donc déjà exprimé leur réserve quant à l’efficacité des forces de police pendant cet attentat. Il faut rappeler que Nice comptait pendant l’Euro de football une importante fans zone et un très important dispositif de sécurité avait été mis en place à cette occasion. La fin de l’événement sportif a peut-être fait crier victoire trop vite aux responsables de la sécurité…
Dans le reste des choix politiques étonnants du pouvoir socialiste, il faut également rappeler les déclarations récentes de Patrick Calvar, responsable du renseignement français. Il avait insisté sur la menace des groupes de l’ultra droite. Rappelons que lors des attentats perpétrés par Mohammed Merah, les soupçons portaient en premier lieu sur un individu d’extrême-droite, tout comme pour le tireur de Libération, Abdelhakim Dekhar. Chaque fois, ces premières supputations sont démenties… mais elles font perdre du temps aux services de police avec de fausses pistes. François-Bernard Huyghe, spécialiste de l’information et de la stratégie, revient sur la difficulté d’éviter ces attentats et sur ces obsessions politiques pour l’ultra-droite.
Outre-Atlantique, les réactions ne se sont pas faites attendre. Le président Barack Obama a exprimé sa solidarité à la France, le plus vieil allié de son pays. Donald Trump, candidat Républicain à la Maison Blanche, a de son côté repoussé l’annonce de son colistier prévue ce vendredi. En première ligne dans la dénonciation du terrorisme, il estime que Barack Obama refuse de nommer le vrai problème en évitant d’utiliser le terme d’islamisme radical. Enfin, Hillary Clinton juge que la coopération entre les agences de renseignement américaines et européennes fait défaut.
Source : TV Libertés