Barroso et Goldman Sachs officialisent leur relation

12.07.2016

Président non exécutif de Goldman Sachs… voilà le nouveau job de José Manuel Barroso, qui a débuté sa carrière politique comme.. président des étudiants maoïstes portugais avant de virer à droite, grimpant les échelons du pouvoir avant de gouverner le Portugal en 2002. Officiellement, Barroso devrait aider la banque d’affaires à gérer les conséquences du Brexit… Officieusement, tout le monde sait bien que c’est son carnet d’adresses, qui a été “acheté” par la banque d’affaires. Goldman Sachs, l’américaine, n’est pas n’importe quelle banque : c’est une des principales responsables de la crise financière appelée “crise des supprimes”, déclenchée en 2007… C’est Goldman Sachs… avec quelques autres… qui a eu l’idée brillante de transformer les crédits immobiliers…. souscrits par des foyers américains modestes et en fait, surendettés, en produits financiers à haut rendement.. mais aussi à haut risque…

Goldman Sachs est encore l’un des principaux acteurs de la crise grecque : ce sont notamment ses ”experts financiers”, entre guillemets, qui ont aidé le gouvernement grec à trafiquer sa comptabilité publique, afin de masquer l’état de santé catastrophique du pays, et sa dette abyssale. Le but, était d’emprunter encore et encore sur les marchés pour faire de la cavalerie, jusqu’au résultat que l’on connaît.. la quasi faillite du pays, et les pays européens, Allemagne et France en tête, obligés de mettre la main à la poche pour renflouer les caisses…

Pendant ses 10 années passées à la tête de la Commission Européenne, José Manuel Barroso a évidemment tissé des liens avec beaucoup de grands, beaucoup de puissants de ce monde.. politiques comme industriels, et bien sûr, financiers… ou, plutôt que tissé des liens, il a rendu des services, arrangé des coups… A la tête de la Goldman Sachs, il va maintenant pouvoir leur présenter la facture, réclamer des renvois d’ascenseurs.

Beaucoup pensent que le coup était préparé de longue date, et l’on regarde avec un autre oeil l’implication de Barroso dans les accords de libre échange avec les Etats-unis, le fameux “traité Tafta”, pour lequel il a beaucoup oeuvré, ou encore ses réticences à négocier et faire appliquer la réforme des institutions financières, au lendemain de la crise. Une réforme bien peu contraignante, et qui ne préserve en rien d’un nouveau drame.

Si une nouvelle crise survient, ce qui est de plus en plus probable comme de plus en plus d’économistes l’annoncent, en raison du poids insupportable des dettes publiques… José Manuel Barroso sera à la meilleure place. Il connaît toutes les manettes, qu’il a contribuées à installer, mais aussi et surtout les hommes qui les tiennent en Europe et ailleurs dans le monde… Lehman Brothers, l’autre banque à l’origine du scandale de la crise des subprime a été sacrifiée en un soir… Goldman Sachs s’est offert une assurance-vie en achetant, certainement à prix d’or, un homme clef du système.

Source : TV Libertés