La Russie dénonce un «un acte d'agression» contre les forces anti-Daesh en Syrie
Les frappes effectuées le 6 juin en Syrie par la coalition internationale menée par les Etats-Unis constituent «une agression» contre les forces «les plus efficaces» dans la lutte contre l'Etat islamique, a dénoncé Sergueï Lavrov.
«C'est un acte d'agression qui viole la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie et qui est dirigé, qu'on le veuille ou non, contre les forces les plus efficaces sur le terrain dans la lutte contre les terroristes», a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse le 7 juin.
«Bien sûr, nous sommes préoccupés», a-t-il ajouté.
La coalition internationale menée par les Etats-Unis en Syrie a de nouveau frappé le 6 juin soir des forces pro-régime près d'Al-Tanaf, non loin des frontières irakienne et jordanienne.
Ce groupe «de plus de 60 soldats» avec notamment «un char» et «de l'artillerie» représentait «une menace» pour les forces de la coalition présentes à Al-Tanaf, a-t-elle prétendue, ajoutant que ces troupes seraient «entrées dans une zone de déconfliction bien établies».
Mais Sergueï Lavrov a refuté cet argument.
«Je ne connais rien concernant ce genre de zones. Cela doit être un territoire, que la coalition a déclaré unilatéralement comme tel and où elle pense probablement avoir le privilège exclusif d'agir. Nous ne pouvons reconnaître de telles zones», a-t-il affirmé.
C'est la deuxième fois que la coalition bombarde dans cette zone des forces favorables au gouvernement syrien. Un premier bombardement s'était déjà produit le 18 mai, que la Syrie et la Russie avaient vivement condamné.
Les tensions à Al-Tanaf interviennent dans un contexte de rivalités grandissantes pour savoir qui va mener le combat contre Daesh dans l'est de la Syrie.