NICOLAS SARKOZY REMET LE KARCHER

Nicolas Sarkozy repart en campagne. L’annonce se sera faite attendre mais c’est maintenant chose faite. Avec son nouveau livre, Tout pour la France, publié chez Plon, le suspense pas vraiment haletant est terminé… la candidature de Sarkozy est dévoilée dès la première page. En attendant, Laurent Wauquiez récupère la présidence des Républicains. 

Pas de grand-messe au JT, pas de conférence de presse en grande pompe mais un livre gardé secret jusqu’à la veille de sa sortie, le mercredi 24 août. Nicolas Sarkozy change de stratégie pour se défaire de cette image de “starification” et parvient à réaliser une prouesse, – au moins en partie – ; créer un effet de surprise avec ce qui n’en est pas vraiment une, sa candidature. Le mot d’ordre de ce livre-programme sera les défis à affronter par le pays. D’un point de vue économique, quelques cadeaux fiscaux sont déjà annoncés pour préparer la relance. Baisse de 10 % de l’impôt sur le revenu, suppression des droits de successions en ligne jusqu’à 400 000 euros et tadada… fin de l’ISF. Bien sûr, il mise à nouveau sur la défiscalisation des heures supplémentaires, un assouplissement des 35 heures et une baisse des charges pour les bas salaires.

La part belle est également faite aux questions migratoires que le candidat Sarkozy propose de limiter considérablement jusqu’à stopper l’immigration économique. L’Islam est également un thème largement abordé. Nicolas Sarkozy propose d’y répondre en partie par une réaffirmation de l’identité française et entend en finir avec “une France devant s’effacer devant ses hôtes”. Nicolas Sarkozy plaide également pour une nouvelle réforme pénale aux antipodes de celle de l’ancien Garde des Sceaux Christiane Taubira. Lutte contre les récidives avec de possibles majorations de peine, majorité pénale abaissée à 16 ans, le candidat veut en finir avec le laxisme socialiste tant critiqué.

Vous l’aurez donc compris, Nicolas Sarkozy revire à droite pour cette nouvelle campagne présidentielle mais au delà des défis que la France doit relever, le candidat a également son lot de marches à franchir. La première sera bien évidemment celle de la primaire de la droite et du centre dans laquelle Alain Juppé semble mieux parti que lui si l’on en croit les sondages…

De nombreux soutiens récents sont toutefois à souligner pour l’ancien président de la République, avec notamment Christian Jacob, le président de groupe à l’Assemblée nationale, pourtant très critique à l’égard de Nicolas Sarkozy, il y a encore quelques jours. Par ailleurs, sa récente visite au roi d’Arabie Saoudite peut laisser entendre que le financement de sa campagne ne sera pas un problème… même si la solution se prêtera aisément aux critiques acerbes.

L’autre défi de l’ancien président sera également de réussir à dépasser le bilan de son quinquennat durant lequel nombre de ses électeurs se sont sentis trahis, notamment par la panne de kärcher. La catastrophe de François Hollande viendra en partie à la rescousse mais l’argumentaire de Nicolas Sarkozy quant à la venue d’une nouvelle ère incomparable aux temps de 2007 pourrait faire le reste. Une position euroréaliste prenant en considérations les critiques faites à l’Union Européenne, permettrait également un gain de voix dans le camp des patriotes séduits par le Brexit sans pour autant souhaiter voir la France s’émanciper totalement de Bruxelles et de la monnaie unique.

L’ancien président aura également la lourde tâche de faire oublier ses ennuis judiciaires, mais il faut avouer que ce fardeau sera également porté par plusieurs autres candidats…

Source : TV Libertés