Calais : le point de non retour ?

La “jungle” de Calais au bord de l’explosion ! Selon une note remise au syndicat de police Alliance, le nombre de clandestins devrait atteindre 10 000 d’ici début septembre. Une situation qui pèse sur le moral des policiers et sur l’économie de la ville du Pas-de-Calais.
30.08.2016

La “jungle” de Calais est devenue une zone de non-droit ! Dans quelques jours, le nombre de migrants devrait franchir la barre des 10 000. Une augmentation qui rend chaque jour la situation de plus en plus intenable et complique toute idée d’évacuation en masse. Depuis fin juillet, 2 migrants sont morts lors de rixes interethniques. Plusieurs automobilistes ont été agressés de nuit lorsque les clandestins tentent de passer en Grande-Bretagne. Un désordre souvent orchestré par les activistes “Black-Blocs” et autres “No Borders” d’origine anglaise. Les Calaisiens et commerçants de la ville sont totalement dépassés face à l’explosion de la délinquance et se sentent délaissés. Le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, dénonce l’inaction du gouvernement et propose d’instaurer un couvre-feu. Face à cette situation, les policiers ont l’impression de ne servir à rien, aucun d’entre eux n’ose s’aventurer de nuit dans la jungle. 

Les accords du Touquet signés en 2003 par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, obligeant la France à jouer les gardes-frontières pour les Britanniques, sont bien à l’origine du problème. Pourtant, François Hollande a déjà affirmé qu’il ne souhaitait pas les modifier. Le gouvernement s’est simplement contenté d’annoncer l’augmentation du nombre de places en centres d’orientation de 2 000 à 5 000. Dans le même temps, il n’y a eu que 1 100 expulsions depuis le début de l’année, soit une baisse de 4 % par rapport à l’année dernière pendant la même période. Et pour ne rien arranger, la vingtaine de clandestins, arrivant quotidiennement en Angleterre, déchante rapidement et beaucoup reviennent… en France.