L’OTAN fait renaître le projet «Stay Behind»

24.11.2016

Aujourd'hui, dans le cadre des exercices multinationaux « Iron Sword 2016 », des unités de volontaires sont rassemblés en Lituanie.

Ordre du jour et contexte

Les exercices « Iron Sword 2016 » ont commencé le 20 novembre et dureront jusqu'au 3 décembre. Environ      4 000 soldats estoniens, lettoniens, britanniques, canadiens, polonais, luxembourgeois, roumains, slovènes et allemands participent à la manœuvre.

La participation des groupes de bénévoles suscite un intérêt particulier. Ce projet rappelle en quelque sorte les opérations secrètes de l'OTAN menées dans les années 1970-1980 en Europe occidentale. Dans tous les cas c’était en fait la création de groupes paramilitaires illégaux censés être mobilisés en cas de « victoire communiste » ou « d’invasion soviétique ». Cependant, certaines de ces organisations secrètes sont devenues incontrôlables et ont commis des crimes graves contre les citoyens de leurs propres pays. Certaines tentatives d'enquête n'ont donné aucun résultat.

Il est à noter qu’auparavant, la Pologne avait décidé de créer des unités d'autodéfense bénévoles qui ont déjà reçu le nom de « commandos ruraux ».

En outre, l’OTAN peut utiliser son infrastructure dont les unités secrètes pour organiser des coups d’état à la façon de la tentative de renversement d’Erdogan en juillet 2016.

Intérêt de la Lituanie

Pour la Lituanie ces manœuvres sont une sorte de test pour la nouvelle brigade Žemaitija (Loup de fer) créée cette année. De plus, c'est une chance pour les relations publiques politiques. Hier, le 23 novembre, la Lituanie a célébré la Journée des forces armées.

Escalade

L'OTAN provoque intentionnellement la Russie par ces actions. Les hauts fonctionnaires de l'alliance ont affirmé à maintes reprises que la Russie constituait une menace pour les pays Baltes, mais aucune preuve n'a été fournie. Au lieu de cela, il a été décidé d'envoyer un groupe de militaires de différents pays vers la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie, c'est-à-dire plus près des frontières de la Russie.
À la veille de ces événements, le ministre de la Défense britannique a signalé que le Royaume-Uni enverrait 800 soldats en Estonie.