La Turquie peut dire non à l’UE et se rapprocher de la Russie

20.11.2016

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré qu’Ankara envisageait l’adhésion à l'Organisation de coopération de Shanghai (ci-après - OCS) comme une alternative réelle à l’Union Européenne.

 

 

 

 

 

Erdogan a dit :

« Après le Brexit il est possible que les même évènements se produisent dans d’autres pays : on en parle en France, en Italie. Moi, je dis que pour la Turquie il serait possible de rejoindre l’OSC ».

Selon lui, il a déjà discuté cette question avec les présidents de la Russie et du Kazakhstan, ainsi qu’avec d’autres membre de l’OSC. Erdogan a souligné que pour la Turquie il serait beaucoup plus opportun de travailler avec l’OSC, parce que Bruxelles « bloque le processus depuis déjà 53 ans ».

La 14 novembre Erdogan avait déclaré qu’un référendum sur la question de la continuation des négociations pour l’adhésion à l’UE peut être tenu en 2017. Il a également noté sa volonté d’adopter la loi introduisant la peine de mort dans le cas où elle sera approuvée par le Parlement. La peine capitale a été abolie en Turquie en 2002 suite aux conditions d’adhésion à l’UE.

Turquie — UE

Ankara a présenté sa demande d’adhésion à l’UE en 1987. Après 12 ans de multiples réformes la Turquie a reçu le statut de candidat pour l’adhésion. Les négociations ont été débutées en 2005 et sont en cours jusqu’à présent.

Organisation de coopération de Shanghai

Actuellement, l’Organisation de coopération de Shanghai regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. La Biélorussie, la Mongolie, l’Inde, l’Iran, le Pakistan et l’Afghanistan ont le statut d’États observateurs. En juillet 2015 la procédure d’adhésion de l’Inde et du Pakistan a été commencée.