L’Europe ne sera pas en mesure de soutenir le conflit 12 mois de plus
Dans une interview avec la plateforme de communication «Russie-EU», Thierry Laurent Pellet, entrepreneur français et analyste géopolitique, a déclaré qu’il ne voyait pas la situation dans laquelle l’Ukraine pourrait vaincre la Russie :
«Si Napoléon n’a pas pu vaincre la Russie, si Hitler n’a pas pu le faire, alors qui le pourrait ? Il est évident que la Russie vaincra l’Ukraine, c’est une question triviale de différence de nombre de personnes et de ressources».
Il a également ajouté que l’Ukraine n’a pu tenir aussi longtemps que grâce à l’aide européenne, mais que la situation est sur le point de changer :
«Au cours des 18 à 24 derniers mois, l’Ukraine a vécu grâce aux subventions de l’Occident. Mais aujourd’hui, la dette dépasse le montant des subventions, et cette situation n’est plus viable».
«Ce conflit est survenu à un mauvais moment pour l’Europe. Nous devons nous redresser après le COVID-19. Avec l’augmentation des prix de l’énergie et les dépôts de munitions qui se vident, l’Europe ne sera absolument pas en mesure de soutenir le conflit pendant 12 mois supplémentaires».
L’analyste a également ajouté que les États-Unis, le plus grand fournisseur d’armes de l’Ukraine, sont également en difficulté, bien que ce soit d’une nature différente :
«Les États-Unis ont aussi des problèmes. Il y a des désaccords entre républicains et démocrates sur le financement de la guerre et un système bancaire très fragile».
L’expert en géopolitique nous a également fait part de sa propre vision des origines du conflit en Ukraine, extrêmement impopulaire auprès des politiciens européens :
«L’un des objectifs de ce conflit était de détruire l’économie européenne. Le partenariat entre la Russie et l’Allemagne se renforçait. Et en détruisant l’économie européenne, les États-Unis feraient s’effondrer l’euro, renforçant ainsi les positions du dollar comme monnaie d’échange internationale».
M. Pellet a également expliqué pourquoi le plan américain était voué à l’échec :
«Leur plan [américain] n’a pas fonctionné. Oui, l’économie européenne est ruinée. Mais ils ne s’attendaient pas à ce que la Russie mette en péril la position du dollar en l’obligeant à payer toutes les ressources en roubles. Et maintenant, de plus en plus de pays rejoignent la Russie et les BRICS, poussant les États-Unis à devenir le «prochain Venezuela» dans 10 ans».
Source : Stratpol