L’Allemagne en pointe du dumping social ?
80 centimes… voila la somme que les migrants se verront proposer pour les menus travaux qu’ils effectueront… dans les centres d’accueil pour migrants. Ceux qui accepteront de faire le ménage, de travailler à la cantine du centre, toucheront ces 80 centimes de l’heure, en plus des allocations qu’ils perçoivent déjà, à savoir 143 euros par mois, somme qui passe à 216 euros au bout de trois mois, si leur demande d’asile est validée, ou que son examen est prorogé.
C’est nettement moins qu’en France, puisque l’Allocation temporaire d’Attente est de 343 euros et 50 centimes pour un mois de trente jours. Par jour, elle s’élève à 11,5 euros. Cette allocation peut atteindre 718 euros par mois quand le réfugié entre dans un centre d’accueil avec sa famille.. elle s’appelle alors “allocation mensuelle de subsistance”, bien qu’il soit déjà logé et nourri gratuitement par le centre ! Sans parler bien sûr des soins gratuits de l’aide médicale d’Etat.
Si l’Allemagne prévoit de rémunérer 80 centimes de l’heure les migrants qui accepteront de travailler dans les centres d’accueil, c’est parce qu’une large partie d’entre eux n’ont pas, ou n’obtiendront pas de titre de séjour. Mais ils resteront pour autant sur le sol allemand, sans possibilité de travailler ! Une situation intenable à long terme.
Il faut dire qu’après l’euphorie lors de leur arrivée sur le sol allemand, notamment du patronat, persuadé de pouvoir mettre la main sur une main d’oeuvre bon marché pour les usines, succède le septicisme… Outre leur statut juridique particulier, la plupart des migrants sont inemployables. soit parce qu’ils sont surqualifiés par rapport à aux emplois qui pourraient leur être proposés. soit parce qu’ils n’ont pas l’intention de sortir de l’assistanat, infiniment plus confortable que leur ancienne condition, plus que précaire dans un pays en guerre sans ressources financières, sans nourriture sans toit, sans emploi et sans avenir.
En Allemagne, dans les foyers de migrants, des associations viennent leur donner des cours de langue, mais aussi, les divertir, en montant des spectacles, jouer avec eux à des jeux de société, comme s’il s’agissait d’enfants à la crèche, ou de personnes âgées en maison de retraite ! Ils sont nourris, et bien entendu, imposent leurs conditions pour les menus et les ingrédients. Bref, une vie de cocagne dans un pays généreux, et qui a encore le moyen de l’être…
D’ici à 2020, l’accueil des réfugiés pourrait coûter près de 100 milliards d’euros à l’Allemagne. Dans un pays où contrairement aux idées reçues, tout le monde ne roule pas sur l’or. 20 % des salariés allemands, souvent à temps partiel, touchent un salaire inférieur à celui garanti par le Smic horaire français, 40 %, gagnent moins de 1000 euros NETS par mois. Les chômeurs de longue durée, eux, se voient proposer des jobs rémunérés… 1 euro net de l’heure soit 20 centimes de plus que les migrants hébergés et nourris gratuitement.