Maurras et la « race »

20.04.2018

«Mistral-Wind, du Wolken-Jäger,

 Trübsal-Mörder, Himmels-Feger,

 Brausender, wie lieb’ ich dich!»

Friedrich Nietzsche

 

Être opposé à la « Gueuse » et à ses « valeurs », c'est quasi l'unique honneur qu'un artiste français peut revendiquer avec fierté et, de plus, s’il a du génie, c’est cette Reconquista spirituelle qui sera l’unique gage de son passage à l’éternité. 

J’ai quitté l’Union soviétique à la fin de son agonie. Ce départ fut en grande partie motivé par le dégoût esthétique que m'inspirait un régime où un crétin malpropre pouvait surgir de la foule en exigeant l’anéantissement d’un véritable artiste au prétexte de ses mauvaises fréquentations ou de ses pensées devenues hérétiques une fois la page d’une époque tournée par Clio. C’est ce que vit actuellement, à l’occasion des commémorations autour des 150 ans de sa naissance, Charles Maurras, poursuivi par une meute de sycophantes, mes coreligionnaires pour la plupart – comme d’habitude –, qui, par leur brouhaha tyrannique, tentent d’imposer le silence autour du poète et prophète provençal, devenu par son action politique eurasiatique et mondial[1]. L'actuelle Vème République dite « française » adopte les plus ignobles réflexes soviétoïdes, et le régime macronien [2], désormais une parfaite tyrannie, génère l’homme tyrannique, ce frénétique dénonciateur collectiviste omniprésent. 

Pourtant, si les tendances que Maurras homme politique, théologien, publiciste, géopoliticien, helléniste – en somme : poète – avait prônées s’étaient imposées, la France et à travers elle l’Europe – soit l’univers tout entier – ne seraient pas devenues ce champ d’ensauvagement où l'on anéantit les derniers vestiges de la culture indo-européenne et où l’Aryen subit métissage et castration.

Païen attaché aux dieux ancestraux des peuples blancs, Maurras menait une action civique remplie de sagesse, sa thèse politique et son acceptation du christianisme temporel démontrant son sens de la mesure théologique : rechristianiser la France afin de la guérir des conséquences du choléra révolutionnaire, la raffermir en tant que nation d'abord auprès du dieu généré avec ses apôtres par des Juifs puis, avec une éducation classique, ramener les Français, assainis au bout de quelques générations, à leurs divinités originelles.

En somme, une posture d’éducateur des peuples qu’un Céline, dans sa brutalité respectable de médecin hygiéniste, se refusait d’accepter, ni même ne s’efforçait de comprendre : « Mais où veut en venir Maurras ? Je ne comprends rien du tout aux finesses, aux dosotages, aux magnifiques chèvres et chouteries de sa latinissime doctrine. Que préconise-t-il finalement ? Une latinité parfaite ? Une alliance avec l’Italie ? Mais certes ! Nous en sommes ! Avec Franco ? Mais pourquoi pas ! Et puis alors ? On ne sait plus… tout subsiste ? tout est à refaire ? Latinité par-dessus tout ? Tous félibriges ? Hurrah Vaucluse ! Vive Pétrarque ! En avant Mistral ! Un ban pour Virgile ! Horace à l’action !

Le latinisme je peux pas le souffrir, mais je conçois qu’on l’adore. « Sunt verba et voces, praetereaque nihil » (Horace et pages roses). Peut-on réconcilier l’Europe ? L’unir pour l’amour du latin ? Tout est là. Je ne crois pas. Il faut des raisons plus solides, des raisons de force, d’armées, de foi nouvelle, de race pour unir. Le latinisme est un lien lycéen, un lien de narcissisme académique, de mutuelle admiration pour brillants lauréats du Concours général. L’Allemagne s’est toujours tenue hors du latinisme. Elle s’est terriblement privée ! Elle n’a point participé à la merveilleuse enculerie par les hautaines armées romaines, par les athlètes en rhétorique, prélude à l’autre adorable enculerie par les conjurés déchaînés juifs. »[3]- toujours cette suicidaire chamaillerie celtique ! Si l'on avait prêté l’oreille aux appels de Maurras en 1926, autrement dit au moment de la première implantation religieuse officielle de l’islam en France, l'on n’aurait pas un siècle plus tard un état d’urgence normalisé par la législation française via ce terrorisme certes charnel à cette République bâtarde de la Terreur festoyée annuellement par nos démocrates français : « Toute cette couleur dûment reconnue, il n'est pas moins vrai que nous sommes probablement en train de faire une grosse sottise.

Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon. Il n'y a peut-être pas de réveil de l'Islam, auquel cas tout ce que je dis ne tient pas et tout ce que l'on fait se trouve aussi être la plus vaine des choses. Mais, s'il y a un réveil de l'Islam, et je ne crois pas que l'on en puisse douter, un trophée de cette foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où enseignèrent tous les plus grands docteurs de la chrétienté anti-islamique représente plus qu'une offense à notre passé : une menace pour notre avenir. (…) Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l'amitié. Nous venons de commettre le crime d'excès. Fasse le ciel que nous n'ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse. » [4] - clairvoyance quasi surhumaine de Maurras !

Si l’on avait suivi les prescriptions de Maurras le politologue, nous serions actuellement débarrassés de cette vermine électoraliste insatiable de la naturalisation de ces métèques qu’elle ne cesse d'importer d’Afrique et d’Asie, fabriquant ces « nouveaux Français » dans sa course effrénée vers un suicide prédit avec une lucidité incroyable par Maurras, lequel allait jusqu’à indiquer le moment de la mise à mort de la Nation française : « L'antique institution et magistrature royale fit la France. Elle l'éleva au plus haut point de sa vigueur. Il est évident que la France y sera ramenée dès qu'elle sentira son insuffisance civique et le besoin d'y suppléer afin de vivre. Veut-elle vivre ? Ou cette France, qu'André Chénier, sous Louis XVI, voulait qu'on adorât comme une déesse immortelle n’est-elle plus que le total des Français aujourd'hui majeurs et électeurs ? Avant cent ans, ils auront succombé jusqu'au dernier. Veut-elle mourir avec eux ? »[5]

Si les préceptes de Maurras l’académicien quant à l’éducation avaient été suivis, la France ne serait pas un bateau ivre rempli d’« intellectuels » tous diplômés d'universités, ces temples du racisme anti-blanc [6] aujourd'hui à feu et à sang [7] car gérées par les pathocrates [8] du Conseil national des universités (organe instauré au moment même où Maurras était incarcéré par les « libérateurs »), également illettrés dans le domaine de leur « spécialité »[9], incapables de comprendre une simple phrase en français et participant à cette perte de quatre points de QI qui tous les dix tombe sur le peuple … « français » [10]. Bien plus encore : l’impact du prestige de la France de jadis aurait été tel que toute l’Eurasie aurait suivi la mode contre-révolutionnaire de cette matrice du putsch de 1789 enfin débarrassée de son monstre anthropophage. Les idéologues génocidaires seraient chassés du camp des décisionnaires géopolitiques et ceux qui pratiquent l’holocauste des peuples blancs européens, leur inculquant la responsabilité de crimes imaginaires, ne pourraient plus intervenir pour réduire ad Hilterum le versant russe de l’Eurasie, ou des patriotes français, comme ils le font avec un acharnement de psychotique [11] ainsi que je l’avais prédit dans mes conseils destinés aux hommes politiques russes parus il y a quelques semaines à peine : «Вот почему, кто бы ни сидел в президентском кресле РФ, для космополитов он навсегда останется «фашистом» или «крайне правым», эдаким исчадием преисподней — фантастическим «Гитлером», противящимся разрушению рубежей государства, обоих полов и этносов. И так пребудет пока Россия не превратится в пространство, населённое мулатами, квартеронами, окторонами, седецимионами и чистыми «конгоидами», — обязательно содомско-толерантного исповедания! — организовавшими закрытые, разделённые по расовому и сексуальному типу сообщества, яро ненавидящие друг друга. Лишь таким «русский» станет наконец терпим мондиалистам.» [12].

Maurras le poète païen avait conçu un projet dionysiaque – peut-être inspiré par Mistral -, celui d’homériser les nations blanches de l’Europe par le retour à une Weltanschauung d’avant la sémitisation de notre monde par l’écriture phénicienne. Souvenons-nous que l’epos d’Homère, transcrit et canonisé seulement sous la tyrannie de Pisistrate, a été conçu par une race hellénique antérieure à la sémitisation du Verbe aryen. Voilà pourquoi Maurras cherchait à appliquer la création pré-sémitique de l’aède – aveugle selon la version traditionnelle et donc insensible à ces signaux venus d’une secte malfaisante s’acharnant à bloquer l’humanité dans son perfectionnement au stade d’une « jeunesse » [13] par essence maximaliste – aux poètes classiques, ayant eux utilisé l’alphabet tronqué par le commerce phénicien : « Parlant de Sophocle, Racine se borne pour toute louange à le mettre dans les imitateurs d'Homère. Que Racine a raison ! Gloire aux seuls homérides ! Ils ont surpris le grand secret qui n'est que d'être naturel en devenant parfait. Tout art est là, tant que les hommes seront hommes. » [14]. La ligne droite « Homère – les poètes classiques français » en passant par l’Asclépiade Sophocle est donc tracée, il ne reste qu’à se mettre à guérir les Européens de leur frénétique optimisme égalitariste, cette « maladie sacrée » obligatoire parmi les épileptiques démocrates. On peut en conclure donc que Maurras avait élaboré une contre-révolution spirituelle intégrale visant un retour progressif aux origines mêmes de notre civilisation afin de faire rejaillir dans un avenir probable à la fois les Dieux et le Verbe d’avant la sémitisation de l’âme de l’homme blanc pour ainsi mieux le débarrasser de cette corruption vétérotestamentaire qui, depuis quasi trois millénaires déjà, écrase, tel l’esprit de pesanteur, l’évolution d’une part supérieure de l’espèce humaine. C’est à cause de cette réforme anthropologique codifiée dans l’œuvre de Maurras que les Cerbères des mémoires mythiques essaient de l’éjecter du panthéon indo-européen et il est de notre devoir de résistants bachiques de faire perdurer, malgré les dictatures racistes, la mémoire de Charles Maurras.

Dr Anatoly Livry, Bâle, Suisse

[1]« Françoise Nyssen retire la référence à Charles Maurras du livre des commémorations 2018 », LeFigaro, Paris, le 28 janvier 2018 : http://www.lefigaro.fr/livres/2018/01/28/03005-20180128ARTFIG00076-francoise-nyssen-retire-finalement-la-reference-a-charles-maurras-du-livre-des-commemorations-2018.php

[2]La tyrannie républicaine abuse du terme péjoratif « régime » pour désigner ses adversaires doctrinaux, ainsi les gouvernements de Syrie ou de Russie. Suivant cette logique, ce serait plutôt leur propre système que les « démocrates » engagés derrière un Macron élu par moins de 15% des votants inscrits devraient qualifier de la sorte. En bon philologue, j'userai donc du terme de « régime » pour appeler l'actuelle Vème république.

[3]Louis-Ferdinand Céline, L'École des cadavres, Paris, Édtions Denoël, 1942, p. 80. 

[4]Charles Maurras, « La Politique, II. La mosquée », L'Action Française, organe du nationalisme intégral, n° 194, Paris, mardi 13 juillet 1926, p. 1. 

[5]Charles Maurras, Préfacedans Anthinéa, d’Athènes à Florence, Paris, Librairie Honoré et Édouard Champion, 1912, p. VIII. 

[6]« Un atelier de Non-Mixité raciale organisé par la gauche dans la fac occupée de Tolbiac », le 17 avril 2018 : 

http://www.prechi-precha.fr/atelier-de-non-mixite-raciale-organise-gauche-fac-occupee-de-tolbiac/

[7]« Universités : le président de Rennes 2 n'exclut pas le recours à la force », Europe 1, le 17 avril 2018 : http://www.europe1.fr/societe/universites-le-president-de-rennes-2-nexclut-pas-le-recours-a-la-force-3628895

[8]Cf. Andrew M. Lobaczewski, La ponérologie politique : Étude de la genèse du mal, appliquée à des fins politiques, Castelsarrasin, Les Editions Pilule rouge, 2006, 324 p. 

[10]Barbara Demeneix, « En 10 ans le QI moyen de la France a chuté de près de 4 points, et voici ce qui est en cause », Atlantico, Paris, le 1 février 2017 : http://www.atlantico.fr/decryptage/en-10-ans-qi-moyen-france-chute-pres-4-points-et-voici-qui-est-en-cause-barbara-demeneix-2952250.html

[11]« Syrie : Jakubowicz compare à des «négationnistes» ceux qui veulent des preuves de l'attaque chimique », RT France, le 17 avril 2018 : https://francais.rt.com/france/49933-sur-dossier-syrien-ex-president-licra-compare-fn-negationnistes.

[12]Dr Anatoly Livry, «Русисты расисты», Geopolitica, Moscou, le 17 mars 2018 : https://www.geopolitica.ru/article/rusisty-rasisty

[13]Cf. Professeur Roger Guy Dommergue Polacco de Menasce, Interviewhttps://www.youtube.com/watch?v=GqMs03G7ALI

[14]Charles Maurras, Préfacedans Anthinéa, d’Athènes à Florence, op. cit., p. V.