L'Union Européenne tente de séparer les deux peuples orthodoxes
J'ai passé plus de huit heures à l'aéroport de Thessalonique dans l'attente d'une autorisation des autorités grecques de pouvoir me rendre sur leur territoire. Officiellement, la raison de ce refus de pouvoir me rendre en Grèce est en rapport avec les sanctions hongroises. Etonnement, je n'ai pas visité ce pays depuis 25 ans. Ces sanctions de la part de la Hongrie ont été prise en 2014 mais n'ont pas force de loi dans les autres pays de l'UE. Il est clair que ceux qui m'ont retenu n'avaient aucune idée de ces sanctions et d'où elles venaient. Par conséquent, cette décision ne vient pas de Hongrie mais bien d'ailleurs.
Ce qui est arrivé à l'aéroport de Thessalonique, le 17 mai, visant délibérément à provoquer un scandale politique. Le principal objectif est de compliquer les relations russo-grecque au moment où se présentent des dates importantes - la célébration du millénaire de la présence monastique russe, sur le mont Athos - un centre mystique de la tradition hésychaste pour l'ensemble du monde orthodoxe. Car c'est au mont Athos que je me rendais.
Il est particulièrement symbolique que l'expulsion ait eu lieu très peu de temps avant la visite du président russe Vladimir Poutine et du Patriarche Cyrille à la Sainte Montagne. A la veille d'un événement majeur - une rencontre entre le Patriarche et le président russe - l'UE a lancé une intrigue politique complexe qui est susceptible de se développer davantage. En ce qui concerne la police grecque, je n'ai rien à redire: ils ont fait leur devoir, sans comprendre.
L'UE a tenté de brouiller les deux peuples orthodoxes en utilisant toutes les méthodes possibles. Mais les liens d'amitié entre les Russes et les Grecs sont encore fortes. Nous sommes unis par une histoire commune et la foi chrétienne. Aucune intrigue politique, dont la source est toujours le même - l'ennemi de l'humanité - sera en mesure de les détruire.
Alexandre Douguine