Elections américaines, rien n’est joué
En quelques heures, l’élection d’Hillary Clinton dans un fauteuil, celui de première présidente des Etats Unis d’Amérique, a tourné au chemin de croix, et ce, à une semaine à peine du scrutin…
Il y a eu d’abord cette annonce incroyable de la relance par le FBI de l’enquête sur les courriers électroniques d’Hillary Clinton, quand elle était secrétaire d’Etat. Les services secrets américains lui reprochent d’avoir utilisé une adresse électronique privée non sécurisée pour communiquer des informations couvertes par le secret d’Etat…
Le camp de la candidate démocrate dénonce l’ingérence du FBI dans la campagne, un conseiller de l’épouse de l’ancien président américain parle même de “collision avec un 35 tonnes”…
Du côté de Donald Trump, on souffle bien évidemment sur les braises : toute son équipe de campagne demande dans les meetings et dans les médias aux américains si l’on peut élire présidente une femme qui a fait preuve d’une “extrême négligence”… selon les propres termes directeur du FBI qui enquête sur cette affaire de courriels.
Si l’on ajoute à cela les preuves qui s’accumulent d’un probable financement de la campagne d’Hillary Clinton, qui dispose du double des fonds de son adversaire républicain Donald Trump, par des fonds saoudiens ; on comprend que les cartes soient redistribuées à quelques jours du 8 novembre, date officielle du scrutin.
Résultat, dans les sondages, l’écart entre les deux adversaires s’amenuise.. Hillary Clinton est encore crédité de 45 % des intentions de vote, mais elle est en baisse de 2 points, quand Donald Trump oscille entre 42 et parfois 43 % selon les instituts de sondage, avec des intentions en nette progression depuis vendredi, jour de la révélation de la réouverture de l’enquête par le FBI.
On le voit, rien n’est joué pour cette élection américaine, inédite, une fois n’est pas coutume ; d’autant que rappelons le : le président est désigné non pas directement par les Américains, mais par des grands électeurs… Or en fonction des dernières ou des prochaines révélations ou scandales qui pourraient éclater dans la presse, rien n’empêche un délégué démocrate de voter finalement républicain, et réciproquement.
En l’an 2000, un conflit dans le décompte des voix avait retardé de plusieurs semaines la désignation de George Walker Bush comme président des Etats Unis face à Al Gore… Le même sketch pourrait se rejouer, outre-Atlantique, 16 ans après…