L’Italie et la Pologne pour la fécondité européenne
L’Europe connaît depuis trois ans maintenant une vague migratoire sans précédent. Outre l’argument de l’accueil humaniste des dirigeants politiques et des officines pro-migrants, la nécessité économique est souvent avancée comme un élément nécessaire pour redynamiser une Europe vieillissante et en manque de natalité. C’est dans ce contexte que le gouvernement de gauche italien dirigé par Matteo Renzi a lancé une campagne visant à encourager à la fertilité. Une campagne qui fait grincer des dents antiracistes et féministes qui ont l’impression que l’on marche sur leurs plates bandes…
La campagne publicitaire a donc été largement critiquée par l’extrême gauche et les associations bien pensantes. Au début du mois de septembre, ce sont les féministes qui s’en sont pris à la campagne, en cause, le slogan “la beauté n’a pas d’âge, mais la fertilité si”. Une seconde affiche parue quelques semaines plus tard a provoqué l’ire des officines antiracistes. Cette fois ci, le visuel représentait les bonnes et les mauvaises habitudes pour permettre la fertilité. Les bonnes habitudes sont représentées par 2 couples européens sur une plage et les mauvaises par un groupe de jeunes blancs, noirs et métis consommant de la drogue. De son côté, le ministre de la santé, la centriste Beatrice Lorenzin, à l’initiative de la campagne “Fertility Day” a annoncé qu’elle limogerait le directeur de la communication du ministère mais a néanmoins insisté sur la nécessité d’informer sur les questions de fertilité.
Plus à l’est en Europe, c’est en Pologne que le combat de la natalité reprend également une importance centrale mais sur un plan éthique. Le Parlement polonais envisage de réduire un peu plus le recours à l’avortement. A l’initiative de la proposition : la société civile et des associations pro-vie qui ont déposé plus d’un demi million de signatures pour appuyer leur démarche, loin devant les 100 000 légalement nécessaires. Le texte prévoit des peines de prisons pour ceux qui incitent à l’avortement et surtout pour les médecins pratiquants de tels actes.
Dans sa lutte pour la natalité, la Pologne pourra en tout cas compter sur son parlement. En effet, la Diète polonaise – le parlement – élue il y a moins d’un an, est composée d’un éventail politique allant du centre-droit, situé à l’extrême gauche de l’hémicycle aux nationalistes. La majorité étant détenue par le parti national conservateur Droit et Justice, les dernières élections n’ayant donné aucun siège à la gauche… Les initiatives pro-natalistes polonaises et italiennes, qu’elles aboutissent ou non, témoignent d’une volonté de certains Etats européens d’envisager une nouvelle voie entre accueil massif de migrants et avortement pour les enfants nationaux…