Les adolescents aussi veulent s’éclater
“Un garçon discret, attaché à sa maman et très bon élève”. Voilà le profil du 4ème adolescent arrêté mercredi dans le 20ème arrondissement de Paris et toujours en garde à vue ce jeudi au siège de la DGSI à Levallois-Perret. Il avait proposé de commettre un attentat, via la messagerie cryptée Telegram, au Français Rachid Kassim, soupçonné d’avoir téléguidé les attaques de Magnanville, de Saint-Etienne-du-Rouvray et de la voiture piégée de Notre-Dame. Il compterait jusqu’à 300 abonnés dans sa messagerie. L’adolescent a quant à lui déclaré aux enquêteurs ne pas avoir de haine contre la France mais contre les militaires qui s’en prennent à l’Etat islamique.
Un premier mineur cherchant à fabriquer un engin explosif avait été arrêté en début de semaine dernière. Le deuxième, un collégien déscolarisé fiché S interpellé jeudi à Rueil Malmaison dans les Hauts-de-Seine, était sous contrôle judiciaire depuis juin pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”. Il est suspecté d’être en lien avec Adel Kermiche, l’un des deux assassins du père Hamel. Accusé d’avoir diffusé la propagande de l’Etat islamique, l’individu a lui aussi été repéré sur la messagerie Telegram. Le troisième, arrêté samedi à Paris, préparait une attaque à l’arme blanche visant la promenade de la Coulée verte dans le 12ème arrondissement. Connu des services de police, il avait fait l’objet d’une perquisition administrative et d’une assignation à résidence dans le cadre de l’état d’urgence. Au cours de sa garde à vue, il aurait expliqué qu’il était prêt à “mourir en martyr après avoir tué tout un tas de kouffars” d’impurs en français. Selon la police, le recrutement de jeunes djihadiste n’est pas nouveau et tend à s’amplifier. Au moins 25 garçons et 12 filles ont été mis en examen ou sont en attente de jugement pour terrorisme. 18 feraient partie des rangs de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.