Espagne : conservateurs en tête, gauche fragmentée

Les législatives marquent la fin du bipartisme. De complexes négociations s’engagent pour désigner le chef du gouvernement.

 

Au pouvoir depuis décembre 2011, le Parti Populaire dirigé par Mariano Rajoy demeure la première formation espagnole, même si sa victoire est bien trop réduite pour mettre en place un exécutif stable. Le parti libéral Ciudadanos fait une entrée certes timide mais son irruption explique en bonne partie la faible performance du PP, qui perdrait une soixantaine de sièges. Du côté de la gauche, le parti socialiste résiste mieux qu’on ne pensait, mais continue de s’affaiblir. Il sera en dessous des 100 sièges, son pire score de son histoire. Quoique en troisième position, les principaux vainqueurs sont les indignés de Podemos, un parti constitué il y a moins de deux ans et qui, même s’il n’arrive pas en deuxième position (comme certains sondages le laissaient entendre) s’établit comme une formation de référence avec environ 70 sièges.

Alors que la participation est légèrement inférieure à celle des législatives de 2011 (autour de 73%), les premiers résultats confirment le bouleversement que devrait être le futur Parlement national – autant la Chambre des députés que le Sénat : pour la première fois en trente-sept ans de démocratie, aucune formation n’obtiendrait un minimum de 156 sièges, seuil à partir duquel les contours de la gouvernabilité commencent à se dessiner. Jamais un parti au pouvoir n’aura obtenu un résultat aussi faible. Celui de Mariano Rajoy qui, avec 186 députés, détenait une confortable majorité absolue, l’emporte mais connaît une chute libre.

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