Le président du conseil européen Donald Tusk a douché dimanche soir les espoirs de David Cameron d'un accord rapide. Les tractations se poursuivent.
David Cameron espérait mettre la dernière main, dimanche soir, à un accord sur les renégociations des relations de son pays avec l'Union européenne au cours d'un dîner à Downing Street avec le président du conseil européen Donald Tusk, deux jours après avoir rencontré Jean-Claude Juncker à Bruxelles. Las, le Polonais est sorti de la résidence du premier ministre britannique en lâchant ces simples mots: «Pas d'accord». «Nous n'y sommes pas encore», a admis Downing Street. Le texte, espéré pour lundi, listant les propositions envisagées par Bruxelles pour répondre aux revendications de Londres avant le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Europe ne sera, au mieux, envoyé que mardi aux États membres. Des tractations «intensives», selon Tusk, doivent se poursuivre dans l'intervalle.
Selon une source proche des négociations, il n'y a convergence que sur l'un des quatre domaines de négociations réclamés par David Cameron. De façon surpenante, celui-ci se félicitait dimanche soir d'avoir obtenu une «avancée significative» sur sa demande la plus controversée: un «frein d'urgence» qui lui permettrait de suspendre pendant quatre ans le versement d'allocations sociales aux ressortissants européens vivant au Royaume-Uni.
L'accord des vingt-sept autres capitales sur cette question explosive reste toutefois à confirmer. De son côté, Paris aurait, selon le Financial Times, soulevé deux lignes rouges sur les droits des pays non-membres de la zone euro et le veto pour les parlements nationaux à la législation européenne réclamée par Cameron. Le chef du gouvernement britannique est pressé d'obtenir un accord de principe qui serait formalisé lors d'un sommet à Bruxelles les 18 et 19 février. Cela lui permettrait d'organiser son référendum en juin en plaidant pour le maintien dans une Europe «réformée». En attendant, il continue à laisser entendre que, faute d'accord satisfaisant à ses yeux, il serait prêt à repartir les mains vides et faire campagne pour la sortie de l'Union européenne de son pays.
Source: http://www.lefigaro.fr/international/2016/02/01/01003-20160201ARTFIG00003-brexit-les-negociations-entre-londres-et-bruxelles-dan...