Hillary Clinton : entre Maison Blanche et prison
Il y a un mois Hillary Clinton se voyait déjà dans le bureau ovale. Soutenue par le président sortant, l’ex-première dame avait même plus de 10 points d’avance dans les sondages.
Mais à moins d’une semaine du vote, rien ne va plus ! L’organisation non-gouvernementale Wikileaks avait déjà rythmé la campagne en révélant ça et là les scandales de la vie publique de la candidate promettant même un feu d’artifice de révélations pour la dernière ligne droite ! Et ça n’a pas raté, les dernières informations délivrées ont tout d’une affaire d’Etat digne d’une production hollywoodienne.
Le contenu des nouveaux e-mails dévoilés dépasse les “presque” banales cas de corruption pour aller sur un terrain beaucoup plus scabreux : la pédophilie. On peut notamment y trouver des documents relatifs à des voyages organisés par Jeffrey Epstein, milliardaire, délinquant sexuel condamné pour pédophilie, voyages auxquels ont participé Hillary et Bill Clinton ainsi que Anthony Weiner, ex-époux de l’ancienne chef de cabinet et assistante de la candidate démocrate, ainsi que plusieurs membres du Congrès… Ces voyages pas comme les autres avaient pour destination l’île privé du milliardaire située dans les îles vierges américaines. Un lieu appelé “l’île Orgie” ou encore “l’île des esclaves sexuels” par la presse américaine en référence aux rumeurs insistantes prêtant à Epstein des activités de trafics d’enfants pour son bon plaisir et celui de dignitaires internationaux.
Le bras droit d’Hillary Clinton, Huma Mahmood Abedin, que la candidate considère comme sa propre fille, et qui par ailleurs serait proche des Frères musulmans, a divorcé en août dernier de son mari Anthony Weiner -qui participaient aux étranges voyages des époux Clinton- prétextant l’infidélité de son époux. Une manière de se dissocier d’un mari devenu gênant et qui fut déjà accusé de pédophilie avant les révélations de Wikileaks qui établissent désormais la réception et l’envoi de mails par Weiner depuis l’adresse d’Hillary Clinton.
Si les scandales liés aux questions de pédophilie ont envahi le web américain, les sites d’informations traditionnels largement acquis à Hillary Clinton restent muets et préfèrent ne relayer que des dossiers secondaires comme ceux relevant du conflit ukrainien ou des courriers du chargé de campagne John Podesta désireux de supprimer les mails de la messagerie de la candidate pour effacer toutes traces suspectes. Du côté d’une partie des démocrates la coupe est pleine et des dignitaires du parti se désolidarisent de la candidate à l’image du président de la Commission de la sécurité intérieur de la Chambre du Congrès Michael McCaul pour qui Hillary a commis des actes « relevant de la haute trahison à l’époque où elle dirigeait la diplomatie américaine ».
Entre ses bavures lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, ses affaires personnelles mêlant fréquentation de criminels sexuels et soutien à son mari Bill Clinton quand celui-ci est accusé de viols à de très nombreuses reprises, Hillary perd des soutiens au sein de l’appareil démocrate et surtout auprès de ses électeurs. Face à cela, les réflexions misogynes prêtées à Donald Trump il y a quelques semaines deviennent complètement insignifiantes et le candidat républicain peut se frotter les mains à quelques jours du vote…