Les relations franco-russes suspendues à 2017
Deux pas en arrière, un pas en avant ! La soumission de François Hollande à Washington met une fois de plus la diplomatie française en porte à faux. Mardi, devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, après s’être interrogé sur la pertinence de la venue de Vladimir Poutine, le président de la République s’est de nouveau dit prêt à négocier avec lui mais à certaines conditions.
Russie, Turquie, le président prouve encore son manque d’expérience en matière diplomatique. Samedi, le chef de l’Etat n’avait pas hésité à menacer Vladimir Poutine de l’envoyer devant le tribunal international. Une menace bien vaine puisque Moscou n’a jamais reconnu cette juridiction.
Face à l’amateurisme de François Hollande, plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont prôné le rétablissement du dialogue avec Moscou. Nicolas Sarkozy, qui avait rencontré Vladimir Poutine en octobre 2015, à la veille d’une conférence sur la crise syrienne, a pointé l’irresponsabilité du chef de l’Etat. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a qualifié François Hollande de “risée de l’univers” et de “petit répétiteur des Etats-Unis”, contestant la notion de “crime de guerre imputable à la Russie”. Rappelons qu’en février 2015, lors de la crise ukrainienne, le président de la République avait menacé la Russie de lui faire la guerre.