La guerre asymétrique de l’Amérique contre les musulmans
L’exagération démagogique de la « menace terroriste », qui a été au centre des derniers débats des Républicains, se dégonfle facilement dès qu’on commence à réfléchir. Quelle chance un habitant des États-Unis a-t-il de se trouver au même endroit que quelqu’un qui projette de commettre des meurtres au nom de l’Etat islamique, d’al-Qaïda ou d’une autre cause? Quasiment aucune. Beaucoup de choses banales sont susceptibles de nous tuer bien avant qu’on ne rencontre un islamiste, un suprématiste blanc, ou un terroriste anti-avortement aux États-Unis. Bizarrement, nous ne trouvons pas l’argent qu’il faudrait pour réduire substantiellement ces autres risques. Nous pourrions réduire considérablement le nombre de morts sur les routes en interdisant de tourner à gauche et de rouler à plus de 10 km/h. Mais qui appuierait de telles mesures? Pourquoi donc acceptons-nous que le gouvernement dépense des milliers de milliards de dollars (pour ne pas mentionner les violations de la liberté) dans des tentatives futiles de nous sauver, nous et notre société ouverte, de toute espère de terrorisme possible et imaginable – alors qu’il pourrait mieux garantir notre sécurité en dépensant moins d’argent et en respectant nos libertés, en pratiquant une politique étrangère non interventionniste ?