GLOBALITÉ NOIRE ET GLOBALISME
Le terme globalisme est complexe, et il faut reconnaître que bien que critiquable, il reste un terme ambigu, qu'il ne faut pas confondre avec « globalité » (dans son sens géopolitique). Le globalisme dérive du terme globe et nous amène au concept d'univers, de monde et d'espace, traçant une relation entre ce dernier et les peuples. C'est un concept géopolitique-social. Son aspect économique est la globalisation (ou mondialisation).
Nous pouvons différencier le globalisme en trois catégories principales :
-GLOBALISME PLURALISTE : Il existe une forme de globalisme qui reconnaît l'existence de plusieurs peuples et familles humaines, mais vise à garantir que ceux-ci, tout en respectant leur essence, puissent collaborer et apprendre à se connaître. Converger vers le même destin. Différentes formes de globalisme ont existé à différentes étapes de l’histoire, depuis l’Antiquité. Le dialogue entre les Égyptiens de l’Antiquité, les Grecs de l’Antiquité et les Romains de l’Antiquité était une forme de globalisme pluraliste, tout comme l’interaction entre le peuple Manden et les populations originelles d’Amérique (appelées Amérindiens). Les Empires de l’histoire classique se considéraient comme universels (Égypte Noire impériale Antique/Rome Impériale Antique), mais reconnaissaient la différence dans cette universalité. Il n’y avait aucune volonté de gommer le tissu ethnoculturel de l’autre. C’est une constante de l’Empire, qui se distingue de l’impérialisme destructeur, imposant et pilleur (phase suprême du capitalisme, pour reprendre le langage marxiste).
-GLOBALISME MONDIALISTE: Cette forme de globalisme est basée sur le mondialisme (mondialisme et globalisme ne sont pas synonymes dans le lexique géopolitique, bien qu'ils puissent sembler similaires, mais l'un peut être basé sur l'autre). Qu’est-ce que le mondialisme exactement ? Le mondialisme est la vision américano-centrée (pour ne pas dire occidentaliste) du globe, le paroxysme de la globalisation (ou mondialisation). Le mondialisme a muté du capitalisme, après la défaite du communisme et la victoire libérale-occidentale, il s'impose et attaque avec force les différentes communautés et peuples au nom de la démocratie néolibérale. Pour le globalisme mondialiste (ou tout simplement « mondialisme néolibéral »), l’objectif est la création d’un Nouvel Ordre Mondial, dirigé par une oligarchie qui se définit comme occidentale, mais qui n’a en réalité pas de Patrie et idolâtre l’argent. Le globalisme mondialiste repose sur le monopolarisme, c'est-à-dire l'idée qu'il doit y avoir un pôle unique (celui occidental) garantissant l'équilibre mondial, comme le prédisait Francis Fukuyama à travers le concept de « fin de l'Histoire ». Ce concept de monopolarisme combat le multipolarisme qui consacrerait l'idée d'un monde fondé sur des Civilisations et des États Impériaux. Au sein de ce monopolarisme qui caractérise le globalisme mondialiste néolibéral, il existe une autre branche développée par les États-Unis sous Barack Obama, appelée « multilatéralisme ». Il ne faut pas confondre le multilatéralisme et le multipolarisme. Le multilatéralisme ne reconnaît pas les centres de décision, il ne voit pas le monde en blocs ou en Civilisations. Il rejette cette idée. Pour le multilatéralisme, il y aurait des États nationaux qui auraient la liberté d’être des acteurs sur la scène géopolitique, tant que l’on reste dans le paradigme néolibéral et américano-centré tracé par l’ordre monopolaire. Le multilatéralisme est donc la « suprématie américaine » (à la Kissinger) déguisée en multipolarisme.
-GLOBALISME NATIONAL-IMPERIALISTE: C'est un globalisme qui reconnaît l'existence de multiples familles et civilisations humaines, mais pretend qu'une Civilisation doit prévaloir sur une autre (un exemple ? Hitler et ses idées folles de supériorité raciale avec lesquelles il voulait prévaloir en Europe). Cette forme reconnaît l’ethno-pluralisme, hiérarchisant ceux qui devraient dominer ou être dominés, derrière une vision impérialiste.
GLOBALITÉ NOIRE : COMMUNITARISME AFRO-DIASPORIQUE
La globalité est un ensemble, ce qui contient, une sorte de monde, un continent. Lorsque je parle de « globalité Noire », je fais donc référence au monde diasporique Noir africain et au monde continental Africain. Les Noirs d’Europe occidentale, d’Asie, d’Océanie et des Amériques doivent penser en termes de communautarisme Noir fermé, avec pour objectif ultime la globalité Noire (l’Empire Noir mondial). L’Homme Noir doit s’unir où qu’il soit, tracer une union fondée sur le communautarisme et sa propre universalité. Pour cela, les communautés Afro-diasporiques doivent s'organiser sur tous les continents : il faudra un conseil de base qui devra élire un représentant général de la communauté, un coordinateur du système économique intra-solidaire communautaire (le Benda, concept de nous les Afropolaristes). Cela sera valable pour les nations. Par la suite, il faudra qu'il y ait un représentant supérieur au niveau continental (Europe, Asie, Océanie, Amériques), qui sera en synergie directe avec les représentants nationaux de ces régions. Ce représentant supérieur continental sera élu par un conseil des base continentale supérieure. Il sera en communication directe avec les représentants nationaux de la communauté Noire, et avec le continent Africain. Dans cette dynamique de discipline et d’organisation rigoureuse, il sera possible de construire un communautarisme Afro-diasporique sain, en vue d’une globalité Noire qui ne tombera pas dans le magma du globalisme mondialiste.
LA GLOBALITÉ NOIRE : LE NETER FARAFINA HIMAYA
Si les diasporas Noires s'organisent, l'Afrique continentale, qui en sera la base et la coordonnatrice suprême, se constituera en « Sacré Empire Noir » (Neter Farafina Himaya). Dans la logique du panafricanisme linguistique, je l'appellerais ainsi, car je combine 3 langues Africaines : Neter (Sacré, en égyptien ancien), Farafina (Terre des Noirs, dans les langues d'origine mandingue, parlée en Afrique de l'Ouest), Himaya (Empire en swahili, parlé en Afrique centrale et orientale). Le Neter Farafina Himaya devra donc unir les États Noirs (Afrique subsaharienne), pour former une Civilisation puissante dans la logique du multipolarisme face au globalisme mondialiste. Il devra y avoir un conseil de sages qui gouvernera l'Empire, et le prolongement de ces sages sera un Guide Suprême nommé. Mais le pouvoir devra être divisé et non concentré entre les mains d’une seule personne. Le Guide Suprême devra désigner des personnes institutionnels qui seront en synergie avec les différents représentants de la diaspora. La globalité Noire devra également s'appliquer sur le continent Africain : les populations Noir foncé/Noir clair d'Afrique du Nord devront s'organiser sur le même modèle des diasporas Noires dans le monde, avec un conseil de base plebiscité par la communauté, conseil qui désignera à son tour un représentant général Noir pour le Maghreb et un coordonnateur de l'économie communautaire des Noirs.
Je définirais le modèle conseil-représentant-coordinateur économie, avec le nom de « koujichagoulisme », de kujichagulia qui signifie « autodétermination » en langue swahili.
Le koujichagoulisme s’inscrit dans la logique de la globalité Noire et doit être lié au sort du NFH (Neter Farafina Himaya). Ce n’est qu’en unifiant les communautés Noires koujichagoulistes du monde entier et le NFH en un seul ensemble (globalité Noire) que nous pourrons résister efficacement au mondialisme néolibéral. Le NFH remplacera le micronationalisme africain (de forme occidental) par une union supérieure, qui est la globalité Noire (Afrique subsaharienne et composantes Noires en Afrique du Nord + communautés Noires koujichagoulistes à travers le monde). Cette globalité Noire devra être un mélange de Black-nationalism, de révolutionnarisme radical Noir, de juste équilibre entre sankofa et évolution/innovation, de juste équilibre entre technologie contemporaine et technique Africaine, d'industrialisation au sens Africain, de panafricanisme, de multipolarisme, solidarité Noire, progrès scientifique au sens Africain, une langue continentale (elle pourrait être le swahili) avec un alphabet continental (ça pourrait être le N'ko), un corp militaire panafricain, une nouvelle forme d'État aux caractéristiques Noires Africaines, harmonie religieuse, harmonie sociale (lutte contre le tribalisme, contre la xénophobie, contre l'ethnocentrisme, contre l'homophobie, contre le suprémacisme religieux, etc.). Je parle d'un NFH ouverte à tous les Noirs du monde.
Contrairement à ce que j'ai pu affirmer par le passé, je ne crois pas à un « front identitaire entre Africains et Européens », à l'exception des mouvements populaires très respectables comme les gilets jaunes auxquels je manifèste ad vitam aeternam ma solidarité. L’Africain qui a souffert de 500 ans d’esclavage, d’un demi-siècle de colonialisme et du néocolonialisme contemporain, ne peut s’empêcher de considérer avec dédain et mépris les prétendues forces « identitaires » en Europe qui ne critiquent jamais les causes du dumping social. Cela en fait des outils inconscients des mondialistes (au meme niveau de l’extrême gauche et la gauche libérale européenne), de ces « migrants de la finance, des médias et de la politique » qui n’attaquent jamais. Les communautés koujichagoulistes diasporiques Noires peuvent collaborer avec tous les nationalismes révolutionnaires et anti-impérialistes qui luttent pour la justice sociale et luttent contre l’élite financière apatride. Mais parmi eux, le nationalisme européen est différent des autres. Se battre pour son peuple ne signifie pas être hostile aux autres.
En résumé, le Neter Farafina Himaya et ses communautés Noires koujichagoulistes rejetteraient donc le mondialisme néolibéral et n’appliqueraient aucune prévarication sur les autres. La NFH et les communautés Noires koujichagoulistes se considéreront comme leur propre univers. Ils ne seront pas hostiles à l’interaction les uns avec les autres, tant qu’il y aura du respect pour notre Noire essence.