littérature française

Bernanos et la "masse disponible" des temps totalitaires

23.07.2024

Bernanos avait rêvé au début, juste après la Libération, et ça donne la France contre les robots, livre qui doit être oublié – même par les ignares et les distraits - car il est dépassé un an ou deux après. Le grand esprit déchante vite (« votre place est parmi nous ! » lui chantait de Gaulle qui part vite aussi) et cela donne ensuite les prodigieuses conférences de « La Liberté, pour quoi faire ?

De Zemmour à Malraux (le crépuscule culturel)

18.06.2024

On va reparler de la liquidation de la France sous De Gaulle. Et c’est Zemmour qui nous a montré la voie dans sa très bonne Mélancolie française que l’on pourrait ainsi définir : une fois qu’on a dépassé le stade de l’inépuisable mythologie française (Vercingétorix-Clovis-Jeanne-Richelieu-Louis-Napoléon-Général-etc.), que reste-t-il de concret ? Dans le même genre curatif il faut redécouvrir le livre d’entretiens de René Girard sur Clausewitz, qui dénonce le désastre napoléonien sur le long terme (Marx n’avait pas suffi…).

Relire Drieu La Rochelle, Le jeune européen

Relire Drieu La Rochelle, Le jeune européen
26.02.2024

Si, à vingt-huit ans, un jeune intellectuel français éprouve le besoin d'écrire son autobiographie et entreprend, avec le flair d'un écrivain mûr qui a traversé la guerre en compagnie de la littérature, de se raconter dans son intimité, pourquoi ne se représenterait-il pas comme "le jeune Européen", à peine plus âgé, trente-quatre ans, capable de défier le vieux monde décrépit et inutile dans lequel il erre avec l'arme de l'écriture persévérante qui lui ouvre les portes de la consolation ? La réponse se trouve dans le "triptyque" qui m'est tombé dessus par hasard, alors que je cherchais Socialisme fasciste ("Volpe editore" pour l'édition italienne) sur les rayons encombrés de ma bibliothèque. Feuilletons ces pages brillantes et limpides du Jeune Européen sur les traces d'une vocation à suivre.