Turquie : opérations contre des entreprises soupçonnées d'être en lien avec le coup d'Etat
La police turque a lancé mardi des opérations de police contre une quarantaine d'entreprises basées à Istanbul suspectées d'être en lien avec le coup d'Etat déjoué en juillet dernier.
Ces sociétés sont accusées d'avoir offert un soutien financier à Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis, et au mouvement qu'il dirige. Il est accusé par Ankara d'avoir planifié la tentative de coup d'Etat du 15 juillet et les USA refusent toujours son extradition.
Des mandats d'arrêt ont été émis contre 120 chefs d'entreprises dans le cadre de ces opérations dont trois des principaux dirigeants de la holding familiale Boydak qui est un des principaux conglomérats familiaux. Il constitute l'épine dorsale de l'économie turque. Ce groupe très actif dans l'ameublement, la chimie, le textile, l'acier, la logistique, le commerce et l'énergie, emploie plus de 14 000 personnes directement.
Quelque 82.000 employés d'institutions publiques ont été suspendus ou licenciés suite à la tentative de coup d'Etat et un tiers des généraux et amiraux ont déjà été interpellés. Le chef du renseignement américain, James Clapper, a estimé que l'importance des purges allait « rendre la coopération plus difficile avec les Turcs », notamment du fait que les interlocuteurs habituels de Washington sont sous les verrous.