Perle nommée Daria
Monsieur,
Comme tous les Français présents avec moi à Chisinau, à l’invitation de notre ami Iurie, j’ai vécu la tragique disparition de Daria comme une douleur personnelle. Jamais je n’oublierai sa douceur, sa merveilleuse féminité, son attachement à la foi de ses aïeux, à sa patrie, et à notre combat commun pour un monde délivré des attaques du Mal.
Nous avons dîné ensemble un soir de décembre 2017, à la table de Iurie et du président Dodon, vous en souvenez-vous ? Vous formiez, avec votre fille, un tandem émouvant, vous si sérieux, elle si souriante et affable. Dans notre monde de fous où on prétend que les femmes doivent singer les hommes pour exister, elle était le contre-exemple manifeste de cette aberration. Elle était la preuve vivante qu’une femme d’une intelligence vive et d’une culture profonde, peut incarner la féminité la plus traditionnelle, par sa gentillesse, son aménité, sa douceur insondable.
Je ne saurais prétendre que je l’ai connue puisque je ne l’ai croisée que lors des deux rencontres de Chisinau, et pourtant je l’ai pleurée et je la pleure encore, je prie pour elle.
Et je ne cesse de penser à la douleur que vous devez éprouver à devoir désormais vivre sans elle.
Je tenais à vous dire, monsieur, que l’hommage que vous avez rendu à cette perle nommée Daria, est une merveille. Ni vengeance ni même punition : seulement la victoire.
Je m’en souviendrai.
Recevez, cher monsieur, mes condoléances les plus sincères que je vous charge de communiquer également à votre épouse.
Que Dieu vous garde, nous garde, et nous fasse la grâce de nous faire vivre la victoire.
In Christo
Marion Sigaut