L'étude archéologique sur l'identité culturelle de la femme selon le principe des croyances et des rites dans l'ouest de l'Iran
Motamedi Mehran *
Etudiant de doctorat en archéologie, et professeur de l'université Azâd Eslâmi d'Harsin
Motamedi. Mehran63@yahoo.com
Zahedi Tahere**
Diplômée du master II de la langue et la littérature françaises à l'université d'Ispahan et professeur de Kanoon Zaban Iran
Résumé
L'archéologie en tant qu'une branche de la science anthropologique étudie les sociétés anciennes, en employant les approches scientifiques ainsi que par la voie de l'investigation des œuvres et des vestiges culturels et son objectif réside dans la connaissance de leur identité culturelle. A cet égard, la connaissance de l'identité culturelle de la femme et son statut comme élément efficace; ont une importance particulière dans l'éclaircissement de l'identité culturelle de la société.
L'objectif de cette recherche réside dans l'étude et la connaissance du statut de la femme et son identité culturelle dans l'ouest de l'Iran, par la voie de l'analyse fondamentale des rites et des croyances propres aux femmes dans cette région. Dans cette démarche, on se réfère aux œuvres et aux preuves archéologiques survivantes dans des provinces de l'ouest de l'Iran, on examine le rôle efficace des femmes sur la formation, la permanence et la continuité des rites dans la région en tant qu'une partie de l'identité nationale. Selon les preuves, il semble qu'il y ait une relation profonde entre les caractères antiques et épiques des femmes et la construction de la culture religieuse dans l'ouest en forme de ces rites.
Les mots-clés: rites et croyances, l'ouest de l'Iran, identité culturelle de la femme, mythologies, cérémonie rituelle de Bībīsechambe
Introduction
L'anthropologie est l'examen et l'étude scientifique de l'homme en une vaste dimension. Les anthropologues considèrent les hommes comme " les êtres vivants" et " les peuples" selon la caractéristique commune "la culture". Ces savants travaillent sur les sociétés humaines contemporaines et la croissance et le développement de l'homme depuis l'antiquité. Ce vaste terrain se divise en parties secondaires par exemple: "l'anthropologie corporelle et l'anthropologie culturelle". (Fāgān, 1936, p.46)
Louis Bīnfurd a exposé le rapport entre l'archéologie et l'anthropologie dans une œuvre durable en 1962. A ce moment-là, les archéologues ont incliné à ce point de vue que l'archéologie est une branche de l'anthropologie et selon Bīnfurd:" l'archéologie, est l'anthropologie au temps du passé". (Dārk, 1961, p. 20) C'est pourquoi, les archéologues examinent des sociétés anciennes et ils emploient les approches scientifiques et les conceptions théoriques pour étudier et vérifier les œuvres et les vestiges culturels et ils ont découvert l'histoire de l'homme, tout au début de la vie des êtres vivants jusqu'à nos jours. Pour ainsi dire, dans la plupart des cas, l'archéologie et l'anthropologie culturelle ont les buts communs.
Si bien que l'objectif de cette recherche réside dans l'étude et la connaissance de l'identité culturelle de la femme dans l'ouest de l'Iran selon les croyances et les rites au point de vue anthropologie culturelle, on peut comprendre les rites et les croyances en présence des preuves anciennes et les vestiges symboliques et épiques. Cela montre que les femmes dans l'ouest de l'Iran, sont les gardiens et les conservateurs des symboles rituels et religieux depuis l'antiquité jusqu'à nos jours dans leur vie sociale.
En étudiant " la culture humaine" et la manière de la compatibilité culturelle de la femme dans cette région de l'Iran avec le milieu de la vie, on peut dire qu'en inclinant aux rites et aux croyances dans cette région, elle conserve le statut et l'identité culturelle éminente.
En donnant les définitions, on peut maintenant prendre en considération l'importance du statut de l'identité culturelle de la femme dans l'ouest de l'Iran selon les croyances et les rites en un regard minutieux et scientifique.
Les preuves archéologiques et l'éclaircissement de l'identité culturelle de la femme
L'étude du développement et de l'évolution de la vie de l'homme ainsi que la diversité entre les différents groupes humains appuyant sur la conception du "sexe". Elle est l'une des questions la plus importante qu'on se pose par des chercheurs au domaine de l'anthropologie à propos du rôle social des sexes biologiques relatifs à l'homme et à la femme. C'est pourquoi,
" En archéologie, les parties du sexe sautent aux yeux dans les écritures des chercheurs axés sur les femmes. Ces chercheurs croient que l'archéologie au sens général du terme et l'archéologie sociale n'ont pas fait attention nécessaire au rôle des femmes dans le passé et dans certains cas, on généralise les modèles des sociétés du temps à propos du rôle social aux sexes biologiques des sociétés du passé." (Dārk, 1961, p. 134)
Dans les études archéologiques au point de vue théorique des chercheurs axés sur les femmes, si on jette un regard à la catégorie du statut des femmes dans l'ouest de l'Iran, sans doute des œuvres les plus importantes qui peuvent nous aider dans l'approche de la véritable connaissance du statut de la femme dans la région de l'ouest, ce sont les statuettes humaines qui ont été trouvées dans les cours de Zāgros central à l'époque néolithique. On a été découvert les modèles de ces statuettes dans les cours antiques comme Tap(p)e Sarāb, Tap(p)e Āsīāb, Tap(p)e Gurān et Ganj Darre à Kermānchāh et Tap(p)e Abdolhossein à Nahāwand. Tapa(p)e Sarāb de Kermânchâh a plus de nombre des statuettes humaines de femme parmi les cours mentionnées, "ainsi que le nombre des statuettes est 650 dont 18 est celles de l'homme et le reste est celles de la femme" (Malka Chahmīrzādī, 1382, p. 248).En conséquence, la présence de ces statuettes comme preuves et œuvres archéologiques la plus ancienne remarque l'importance du statut culturel de la femme dans cette région.
La plus célèbre statuette humaine est trouvée dans la cour Sarāb, c'est la statuette "Wenus Sarāb" qui a une réputation internationale et son image a apparu en tant qu'une des exemples éminents artistiques à l'époque néolithique dans tous les livres qui ont été écrits sur l'art à l'époque préhistorique. Cette statuette a montré une femme qui a été assise et a allongé les pas (Malak Chahmīrzādī, 1382, p. 248).
" Certains des chercheurs ont cru que la première œuvre découverte de la déesse a appartenu à Wenus Sarāb à l'époque néolithique à l'environ des années 6000 avant Jésus-Christ qu'aujourd'hui a conservé dans le musée de l'Iran Bāstān." (Bayānī, 1363, p. 100)
La statuette de Wenus Sarāb et d'autres statuettes trouvées dans ces régions de l'Iran, peuvent nous clarifier le rôle et le statut de l'identité culturelle de la femme.
Certains des archéologues ont cru que la statuette humaine de la femme de Sarāb est probablement une statuette religieuse qui a des caractéristiques religieuses et en forme de la déesse mère prenant un statut rituel. En particulier, certaines statuettes trouvées sont sans têtes et beaucoup de chercheurs ont cru que quiconque faisant un vœu; après son exaucement du vœu, il a séparé la tête de la statuette.
La présence d'une multitude des statuettes humaines de la femme en comparaison avec les statuettes découvertes de l'homme dans les cours de Zāgros central et ou dans l'ouest de l'Iran, provoque cette question dans la tête, pourquoi est-ce que le nombre des statuettes de la femme sont plus nombreuses en comparaison avec les statuettes de l'homme? Il est clair que ces statuettes rituelles sont les présentateurs irremplaçables du statut des femmes et elles démontrent la valeur éminente de la femme dans les sociétés anciennes dans cette région de l'Iran sous forme de la sainteté de dieu des femmes et ou des déesses qui prennent en considération jusqu'à nos jours dans le cadre des cérémonies rituelles et dogmatiques. La présence de ces preuves archéologiques démontre complètement l'importance du statut culturel de la femme dans l'ouest de l'Iran.
" Au début du 4éme millénaire avant Jésus-Christ, on a découvert les sceaux les plus anciens et ou l'union sacrée conjugale avec les contenus imaginaires et légendaires et mythologiques, une espèce de l'ornementation et de la pureté associées à un point de vue philosophique en comparaison avec la vie et la continuation de la vie, dans les fouilles de Tap(p)e Gurā(Mésopotamie) Tap(p)e Gīān de Nahāwand. La gravure de ces sceaux a été d'une façon simple et au moyen des lignes en un style réaliste propre à cette époque-là, la femme et l'homme se tiennent l'un à côté de l'autre, ou un homme est à la recherche d'une femme ou mystérieusement ils montrent deux êtres mâle et femelle en un corps. Sur les sceaux qu'on a trouvés dans la fouille de Tap(p)e Gīān, l'homme et la femme sont liés par l'épaule. On a confirmé le lien direct entre l'homme et la femme sur cette gravure" (Bayānī, 1363, p. 101).
" Au début du 3ème millénaire avant Jésus-Christ, Kāsīān a accepté les dogmes babyloniens avec ses dieux et ses déesses et ses symboles. Le peuple de Kas a habité dans l'ouest du plateau iranien (Kermānchāh et Lorestān). A cette époque, on a vu beaucoup de déesses nues à côté de leurs pairs. Car il est nécessaire d'être à la proximité du grand dieu et de la déesse de la fécondité afin que l'homme et l'animal poursuivent leurs manières sous la protection des dieux et ils procréent" (Bayānī, 1363, p. 107).
La fécondité de la femme a évoqué en forme d'une déesse, parce que la femme est elle-même une partie de la nature et l'homme ne sait jamais lui-même inséparable de la nature. La femme a eu toujours un statut sans pareil dans l'essence innée et la pensée humaine et cela est aussi évident pour la femme dans cette région. Il est incontestable qu'on imagine la femme comme un point de jonction des éléments naturels. Les différents éléments naturels qui causent la pluie et non-existence de la sécheresse pour le verdoiement et la fécondité des plantes et pour préparer la subsistance de l'homme et de l'animal et la génération de l'homme. La vie et le travail qui courent tous à la lumière de l'affection et la tendresse de la femme se continuent ainsi. La femme pourra jouer un rôle idéal et cérémonial dans ce statut. La femme dans l'ouest de l'Iran a apparu selon son statut divin en raison de la fécondité et de la procréation en forme symbolique et du point de vue du dogme et de la valeur divine dans les œuvres antiques comme les sceaux et les preuves archéologiques, elle a gardé désormais ce statut.
On peut observer aussi l'importance du statut de la femme déifiée dans cette région et les œuvres et les preuves archéologiques dès le 2èmemillénaire et au début du 1er millénaire avant Jésus-Christ chez les peuples de Lulubī, de Mānāīet de Mādī.
Sur le célèbre bas-relief d' "Ānu Bānīnī" à Sarpol-e Zahāb, la déesse Īchtār saute aux yeux à cause des influences de Mésopotamie, ayant l'autorité de la domination au rang de la puissance et de la divinité. Cette déesse est celle qui a interprété la pénétration des dieux et la cérémonie de Mésopotamie dans cette région. Les vallées verdâtres et agréables de Zāgros dans les provinces de Kermānchāh et de Lorestān étaient les lieux convenables pour l'apparition et le développement des rites religieux. Parce que c'est le domaine de l'adoration de dieu " Bānu Ānāhītā" dieu des eaux, de la fécondité, de la bénédiction et de l'abondance à l'ouest et au sud-ouest de l'Iran, plus que d'autres régions antiques de ce territoire. On a trouvé beaucoup d'objets des sépulcres des peuples habitant dans les vallées de Zāgros et aussi les objets votifs comme les épingles de turban, les gros pendentifs de collier, le brassard, le turban, la décoration des instruments de la selle et les récipients du temple " Sorkhdam de Lorestān" sur lesquels ont gravé les desseins de cette Īzad Bānu "Ānāhītā" aux différentes formes.
C'est pourquoi, le statut éminent de la femme a perpétué à l'époque du 1ermillénaire avant Jésus-Christ jusqu'au moment où Mādhāsont arrivés au plateau iranien. Dīâkunuf a écrit:
"La religion de Kāsīān et même la religion propre aux Babyloniens ont pénétré dans les profondeurs de la culture des Mādhā-s. L'un des pays de l'ouest et ou du centre de Mād (la maison d'Īchtār) a nommé la déesse babylonienne de l'amour et de la fécondité et ainsi que Hérodote a cité plus tard on ne se forme qu'un tout avec Ānāhītāavestāī." (1941, p. 343)
Dans la 2ème moitié du 1er millénaire avant Jésus-Christ, le statut de l'identité culturelle de la femme dans l'ouest s'est continué à la lumière de la tendance des iraniens à la religion Mazdayasnī en forme particulière pour la sainteté de la mère des dieux. Pourtant que
" Notre connaissance n'est pas très considérable à propos de cette mère des dieux, il est très difficile pour nous de trouver encore la date précise où Īzad Ānāhītā a joint aux dieux mythologiques. Il n'est pas visible depuis combien de temps Īzad Ānāhītā a été appelé à ce nom" (Gavīrī, 1371, p. 1012).Désormais, on a trouvé beaucoup de statuts de la mère des dieux comme Ānāhītā dans la plupart des régions. Mais l'importance du statut de cette Īzad Bānu dans l'ouest de l'Iran n'est pas sans relation avec la géographie naturelle. La présence des sources et l'abondance de l'eau et naturellement, la fécondité en l'espèce de la plantation et de l'agriculture peuvent être les causes de l'adoration de cette Īzad Bānu dans cette région.
"Dès le dernier moment de l'époque achéménide, il apparaît les évolutions qui peuvent être le réflexe des dogmes populaires. Zarwān a situé de nouveau à la hauteur des dieux et Īzad Mehr a trouvé une puissance comme symbole commun entre la spiritualité et la belligérance et la bénédiction. On peut voir cette influence des dogmes généraux sur des particuliers dans la région évoluée de Zoroastre à cette époque-là. La religion achéménide n'a pas été éloignée même de cette évolution. Zoroastre n'a pas rappelé les dieux iraniens qui étaient susceptibles de l'adoration et de la conviction des iraniens, mais après lui, ces dieux et à leur tête Izad Bânu et Īzad Bānu Ānāhītā se sont introduits dans la religion. Dans les épigraphes antérieures d'achéménide, on a invoqué les dieux, sans qu'on ait désigné par leurs noms, mais dans les épigraphes postérieures d'achéménide, on a rappelé seulement les dieux Mehr et Anâhitâ par leurs noms. Si l'on considère qu'Izad Mehr; à l'étape indien et iranien, a assumé les devoirs de dieu végétal et de la bénédiction qui ont retenti dans Mehrychet avestâi et si on examine que dans notre mythologie Izad est la dame de la bénédiction, on pourra être certain que les dogmes des hommes producteurs et les agriculteurs influencent sur les dogmes des particuliers." (Bahâr, 1384, p. 95)
En voie de l'égalité des droits sociaux entre la femme et l'homme à l'époque achéménide, on est témoin de l'égalité, Mâry Kokh a écrit, "on a eu affaire à l'égalité entre l'homme et la femme au grand empereur de l'époque Dariuch, on a lutté encore pour accéder à ce droit dans l'Europe du 20ème siècle" (1988, p. 270). Les femmes à l'époque achéménide ont joui des certaines libertés soit dans la société, soit dans la vie privée," une mademoiselle a eu un tel point de liberté en action, même si elle veut se marier contre l'avis de ses parents, ils ne peuvent pas l'empêcher" (Golpâygânī, 1388, p. 219)
On attend que Dândâmâyef et Lukunīn, les iranologues russes, à l'époque communiste, retiennent une compréhension plus ou moins négative de l'empereur achéménide, ils ont écrit dans leur œuvre commune, "à l'époque Achéménide, une femme iranienne et aussi īllāmi et égyptienne ont joui d'une grande liberté et elle a pu avoir sa propriété et le pouvoir de décision pour l'utiliser et chaque sorte d'intervention et d'occupation" (Rajabī, 1385, p. 323).
On peut appeler cette époque où les femmes avaient les droits égaux avec les hommes, l'âge d'or des femmes selon les ardoises en terre de Persépolis.
"A l'époque du gouvernement Séleucide en Iran, on frappe à nos yeux la combinaison des déesses et la mère des dieux iraniens avec les dieux grecs. A cet égard, les iraniens étaient tant influents et influençables qu'on peut voir ces conceptions sur les gravures des monnaies courantes séleucides et se continuer jusqu'au moment de la frappe des premiers rois achéménides. A l'époque Sassanide, la sainteté des dieux femmes s'est mise au courant comme Izad Bānu Ānāhītā et son adoration a été primée sur d'autres dieux" (Rajabī, 1383, p. 147). Le témoin de cette prétention est l'existence du temple Ānāhītāà Kangāwar et le bas-relief d'Izad Bānu Ānāhītā à Tāqbostān de Kermānchāh. Ce fait exprime l'influence de la religion et de la cérémonie dans cette région à l'époque du gouvernement Arsacides et Sassanides et même à l'arrivée de l'Islam, on l'a gardé en forme des rites et des croyances dans l'ouest de l'Iran, qu'on va voir à la suite.
Les cérémonies et les croyances du temps dans l'ouest de l'Iran
Les cérémonies du temps dans l'ouest de l'Iran ont l'origine dans la culture des peuples anciens et même préhistoriques. Actuellement, on s'organise ces cérémonies en différentes formes comme les rites de l'abondance et de la bénédiction, la chevalerie spirituelle, les fêtes et les deuils, etc.
Les rites de l'abondance et de la bénédiction: il y a des rites qui sont essentiellement les vestiges des rites relatifs à l'adoration d'Izad Bānu Ānāhītā dans cette région. On signale les exemples de ces cérémonies, la cérémonie des rogations pour la pluie, la cérémonie de Bībī Sechambe et les séances de commémoration du martyre des Imams (chi'ites), la fête du Gain de Nowruz.
Les rites de la chevalerie spirituelle: il s'agit du serment et de la promesse faîte entre les hommes dans ces rites et ils sont en comparables avec les rites de Mītrāet de Mehr. Le reste de ces rites saute aux yeux en forme de la cérémonie de la palestre (Zurkhāne) et celle d'Yārān dans cette région.
Les fêtes: les fêtes comprennent les rites et les cérémonies dont les hommes se réjouissent et elles se divisent en deux fêtes; l'une religieuse et l'autre nationale. Les fêtes nationales comme, Nowruz, Tchāhārchambe surī, Sade, Mehregān, etc.; et les fêtes religieuses comme, fête de la rupture du jeûne, fête de l'Immolation, la fête d'Yārān (Kāmerijān), etc.
Les fêtes de deuil: le deuil contient l'affliction que l'on éprouve à l'occasion de la mort d'un proche et ou le souvenir de la mort des Imams comme Seigneur des Saints Martyrs. Dans la plupart de ces rites et la manière de l'application des deuils dans l'ouest de l'Iran, on peut comprendre clairement les influences des rites et les croyances de l'Iran antique. C'est parce que à l'arrivée de la religion islamique en Iran, les peuples iraniens ont converti à la religion de l'Islam, ils ont gardé leurs rites anciens sous les drapeaux des cérémonies religieuses comme le deuil, le mariage, l'échange de visites à l'occasion de la fête de Nowruz et les rites iraniens préislamiques se transforment en les rites iraniens-islamiques. Parmi ces cérémonies et ces rites du temps dans cette région, les cérémonies propres aux femmes sautent de plus en plus aux yeux, ce sujet souligne l'identité culturelle de la femme dans l'ouest.
Les cérémonies inhérentes aux femmes
La cérémonie "de la fête du Gain, (Ruzī)": la fête du Gain est l'une des fêtes dans laquelle la femme joue un rôle important. Sur le calendrier de l'Iran antique, les jours et les mois étaient mis en honneur et les fêtes particulières avaient été lieu. L'une de ces fêtes s'est tenue au 3ème jour du mois ordibehecht où le nom du mois et du jour étaient égaux. Sur le calendrier de l'Iran antique, lorsque le nom du mois et du jour sont égaux, on a fêté ce jour-là. Dans ce jour, on s'est déroulé une fête où on a allumé un feu et ils se sont réjouis. De nos jours, la trace de cette fête a lieu en forme de la fête du Gain (Ruzī) ou " Yacht darun" dans l'ouest de l'Iran. La manière par laquelle cette fête est organisée, dans les trois premiers jours du mois ordibehecht, les éleveurs ont recueilli du lait de tous les bestiaux et ils l'ont transformé en yaourt et après ils ont battu l'outre et recueillir du beurre pour le vœu (sauf du babeurre qui est les honoraires du préparateur du beurre) et dans le 3ème jour, les femmes ont fait du pain par groupe. Et ils ont émietté du pain et ensuite mélanger avec l'huile animale, et ils ont fait un plat qui s'appelle Cagāl ou Seh barre qu'un Seyyed (titre de noblesse donné aux descendants du prophète de l'Islam) l'a bénit et tous les hommes l'ont mangé. Ce votif était pour la garde de tous les bestiaux des hommes et ils ont répété ce fait chaque année.
Cette tradition ancienne, elle-même, a l'origine dans les rites zoroastriens. On se définit le mot "darun", dans l'Avesta, une part qu'on a offerte aux dieux au cours d'une cérémonie (Yasnā 33, les paragraphes 4, 8,11). Dans Yasnā11, ce mot est au sens d'une partie de l'animal immolé qu'on a laissé de côté pour dieu Hum. Mais dans les textes pahlavis et même aujourd'hui, "darun" est un morceau de pain léger fait d'une pâte non levée. Dans la cérémonie d'Yasnā, on a fait la prière avec du pain, et du beurre qui est le symbole de l'univers animal et on l'a nommé par la locution "Guchudâg" et Zut (prêtre zoroastrien pratiquant la cérémonie) a pris en même temps qu'il a lu huitième Hāt d'yasnā. La cérémonie a continué de 3ème Hāt à 8ème Hāt et on l'a nommée " Darun Yachtan". " Yacht Darun" est pour "l'acte de dévotion" ou " la gratitude envers des dieux" et on peut l'offrir à chacun des dieux. " Yacht Darun" a employé aussi comme " tribut de manger du pain" (la prière de la nourriture) et dans ce cas, on l'a offert à Urmozd. Dans le premier cas "le tribut du pain" (la prière de la nourriture) a été lu au commencement et après, on a pris la nourriture en silence et ensuite, laver la bouche et la main, on a lu "le tribut de la fin de la nourriture" (Bāj pāyān Qazā). Dans cette cérémonie, la femme a gardé le statut ancien et la force bénéfique.
Dans les cérémonies de deuil, les femmes dans l'ouest ont défilé au rang des processions en hurlant et en s'arrachant leurs cheveux et en les attachant à leurs mains et en lisant les lamentations "mur". "L'Avesta" a expliqué en particulier à propos des caractéristiques du deuil, les hommes ont transporté le cercueil en se battant leurs visages et en poussant des cris, les femmes de la famille se sont arraché leurs cheveux et elles se sont gratté leurs joues, les hommes ont rasé le revers du cou des chevaux avec le fouet; à la fin, la veuve a séparé de la procession et elle a apporté les cheveux tressés et les a mis sur la poitrine de la mort et elle a promis de rester fidèle à lui" (Viden Gran, 1377, p. 238).
A part des mœurs de joie et de deuil, il y a d'autres rites et cérémonies religieuses comme la mœurs de la sainteté de l'arbre Murād, objet désiré, la cérémonie de Bībī Sechambe, la cérémonie des vœux et oblations des femmes en forme du sermon et de la nappe, de nos jours, elles prennent la forme islamique; sans doute, ce sont les vestiges des rites et les croyances antiques et en particulier, relatives aux cérémonies de l'adoration des éléments naturels comme l'eau, le soleil, la terre et d'autres éléments. A cet égard, la cérémonie de Bībī Sechambe, dans cette région de l'Iran, est digne des mœurs anciennes, nous la prend en considération du point de vue mythologique.
La cérémonie de Bībī Sechambe
L'accomplissement de la cérémonie de Bībī Sechambe est l'une des cérémonies du temps dans l'ouest de l'Iran et propre aux femmes. Pour l'accomplissement de cette cérémonie, il faut préparer le terrain à la suite du vœu d'une femme afin d'arriver à son besoin, il s'agit de:
1. Il faut accomplir cette cérémonie au jour de Sechambe (Mardi)
2. Au cours de la préparation des nourritures et des moyens de cette nappe, aucun homme ne les a pas vus.
3. Soit au cours de la préparation des nourritures, soit au moment de la pratique de cette cérémonie, il ne faut pas luire aucune lumière sur la nappe et des nourritures.
4. Il faut que sept filles vierges s'asseyent autours de la nappe de Bībī Sechambe.
5. Des femmes enceintes n'ont pas le droit d'y assister.
6. Des nourritures comprennent halva (sucrerie préparée avec de la farine, du beurre fondu et du sucre ou du miel), qeymāq, la datte, de l'eau, du légume, du pain et le henné, chaque chose est préparée comme symbole particulier.
7. La prière et ou la sourate du Coran qu'on a été lues, il faut être inhérentes aux femmes. A cet égard, on a récité la sourate (Les Femmes) du Coran dans cette cérémonie.
De nos jours, l'accomplissement de cette cérémonie, dans cette région, est peu par rapport au passé, on la pratique encore par des peuples qui restent fidèles à leurs mœurs anciennes.
Mais on pose quelques questions dans la structure pratique de cette cérémonie, quelle est la philosophie de l'accomplissement de cette cérémonie? Pourquoi est-ce que aucun homme ne voit pas cette nappe? Pourquoi est-ce qu'il ne faut pas luire aucune lumière et ou aucun trou sur cette nappe et des nourritures? Est-ce que cette cérémonie peut avoir la racine dans les cérémonies préislamiques qui se mêlent au cours du temps avec les normes islamiques?
La cérémonie de Bībī Sechambe a probablement un lien profond avec les croyances des anciens iraniens à propos de la création mythologique de l'univers. Le sujet de Bībī Sechambe a lié d'une part avec la création du monde des lumières et des biens (le domaine d'Ormazd) et d'autre part, avec la création des obscurités et des maux (le domaine du diable).
Selon les croyances mythologiques relatives à la création de l'univers, dans les trois mille premières années mythologiques sur les quatre périodes de trois mille années,
"Ormazd a créé d'abord Amchespandān dans l'univers des lumières et des biens. Amchespandān a apparu les splendeurs d'Ormazd et chacun a un ennemi direct parmi les démons. Amchespandân-s sont au nombre de 6, pourtant on parle ordinairement de 7 Amchespandān-s. Cette divergence vient des textes postérieurs dans lesquels le dieu Soruch a été considéré l'un des Amchespandān-s et leurs nombres atteignent à sept. Un groupe a mis Ormazd lui-même, comme septième Amchespandān à leur tête et certains croient à la création de "Sepand Mīnu" comme premier Amchespandān" (Amuz(e)gār, 1377, p.64).
On peut comparer la jonction entre les biens et les lumières avec les maux, dans la structure de la cérémonie de Bībī Sechambe; c'est le cas de ne pas luire un éclat sur la nappe. C'est pourquoi, le pratiquant de cette cérémonie a fait un vœu pour l'enlèvement de son besoin, en employant cette manière, il se débarrasse de la laideur et de la souillure qui sont remplacées par le bien et la bonté dans la vie du pratiquant. En pratiquant cette cérémonie, il a essayé peut-être d'expliquer la rencontre du bien et du mal.
Il est apparaît que Haftsin (les sept choses dont le nom commence par cette lettre) que l'on dispose lors de la fête de Nowruz, sont les symboles d'Amchespandān dans l'univers du bien et de la bonté. En organisant cette nappe; les femmes ont essayé de commencer le Nouvel An par les biens et les bontés. La nappe de BībīSechambe n'est pas sans lien avec la nappe de Nowruz mais celle-là se distingue par la présence du symbole des biens et des bontés et aussi le symbole des obscurités et des souillures.
La question qu'on se pose maintenant, pourquoi est-ce qu'il faut présenter les symboles de la laideur dans cette cérémonie? A la réponse de cette question, on peut signaler l'un des points mythologiques en rapport avec les dernières évolutions de trois mille premières années et au début du 2ème millénaire mythologique et souligner la rencontre de deux puissances. Le sujet important à cette époque, c'est la latitude d'Ormazd pour enlever de la laideur et du mal. " Malgré qu'Ormazd peut interrompre le diable et les maux à la frontière de la lumière, mais il ne fait pas ça; c'est parce que à cette manière, éterniser le mal. Il faut qu'il poursuive la philosophie du monde qui est l'anéantissement perpétuel du mal, et la réalisation de tel fait est possible quand le mal a mis en mouvement jusqu'à ce que sa puissance s'affaiblisse et au fur et à mesure s'anéantisse, au cas où le mal s'interromprait dans son domaine, sa puissance intacte menace toujours le monde." (Amuz (e) gār, 1377, p. 85)
C'est pourquoi, en pratiquant la cérémonie de Bībī Sechambe, on prend ce sujet en considération et les puissances diaboliques ont la démarche ostensible et par ce moyen quiconque fait un vœu, pourra déraciner le mal de sa vie et de sa maison.
Etant donné que les hommes dans la structure de cette cérémonie n'ont pas le symbole et le représentant divin et à ce point de vue, ils manquent de divinité et de spiritualité; ce sont les raisons de non-existence des hommes dans cette cérémonie, c'est pourquoi en voyant ou en venant à ce lieu, ils sont saisis en captivité. Les hommes et la femme enceinte sont exposés au danger, il est possible qu'elle a été tourmentée par la puissance diabolique. La philosophie de l'existentialisme des sept filles vierges peut comparer avec sept Amchespandân qui sont les représentants de l'univers des biens et des bontés.
Conclusion
L'organisation des cérémonies et les mœurs dogmatiques inhérentes aux femmes dans l'ouest de l'Iran, comme "la fête de Ruzī, du Gain" et la cérémonie de" Bībī Sechambe" ont exposé non seulement comme héritage spirituel et survivant de la culture ancienne de cette région, mais la présence de la "femme" est comme élément essentiel digne de louange dans cette cérémonie, désigne l'identité culturelle des femmes dans cette région depuis l'antiquité jusqu'à nos jours.
Sans doute le statut déifié de la femme dans l'ouest de l'Iran a été oubliée peu à peu et la femme comme être louable dans les cérémonies et les croyances du temps était à la recherche de l'éclaircissement de sa véracité humaine. A cet égard, la femme jouait un rôle essentiel dans ces cérémonies et ce rôle était celui dont l'histoire et les bas-reliefs n'étaient pas capables de décrire.
Il y a les cérémonies et les rites semblables dans notre vaste patrie, Iran, en forme des cultures folkloriques et autochtones, s'il y a des ressemblances et des différences dans l'espèce de la structure cérémoniale, il convient qu'on les prenne de plus en plus en considération scientifique et méthodique comme héritage culturel spirituel.
Bibliographie
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