French, Johnson, l’année des candidats alternatifs ?

06.06.2016

2016 : l’année des candidats alternatifs ?

Ils sont présents à chaque élection, n’ont que rarement un impact sur les résultats et sont très souvent ignorés par les médias. Pourtant, les candidats ni républicains ni démocrates ont fait la Une de nombreux journaux et en ce moment, tout le monde en parle, une première depuis 1996.

Avec l’impopularité grandissante de Hillary Clinton et Donald Trump, additionnée avec l’exil volontaire de nombreux militants historiques des deux partis qui rendent leurs cartes d’adhérents, la question qui est sur toutes les lèvres en ce moment est : les candidats dits « tiers » ont-ils une chance de brouiller les cartes politiques américaines ?

La convention du Libertarian Party à Orlando, Floride

NB : le qualificatif de « libéral » aux Etats-Unis n’a pas la même signification qu’en Europe. Le terme américain « libertarian » signifie « libéral » en Europe. Le terme « Liberal » aux Etats-Unis signifie « progressiste » chez nous. Enfin, le terme « socialist » de l’autre côté de l’Atlantique est plus proche de la définition de « communiste » sur notre continent. Dans la mesure du possible, à l’exception des noms officiels des partis politiques, dans cet article nous utiliserons la dénomination Européenne afin de simplifier la compréhension pour les lecteurs.

Les libéraux américains, membres du Libertarian Party (LP), ont tenu leur convention nationale à Orlando en Floride le week-end dernier. Cette convention fut houleuse, bien plus que par le passé. La raison est qu’avec la présence de Donald Trump et Hillary Clinton candidats à l’élection présidentielle, pour la première fois depuis 1980, aucun candidat républicain ou démocrate ne s’approche des thèses libérales, c’est-à-dire suppression des frontières, Etat minimal, fin des interventions militaires internationales, fin des politiques de redistribution, fin des aides aux entreprises, suppression de la banque centrale, suppression de l’impôt sur le revenu et de la majorité des prélèvements obligatoires et légalisation de toutes les drogues et tous les comportements sociaux « différents » à partir du moment où ces comportements ne violent pas la liberté d’autrui.

Ces positions mises ensembles peuvent sembler radicales mais les libéraux affirment, qu’au contraire, ils sont les seuls candidats cohérents dans leur philosophie, car les démocrates en ont récupéré la moitié et les républicains l’autre moitié, créant des programmes politiques bancals et incohérents.

Alors pourquoi cette convention fut-elle houleuse ? Plusieurs raisons : la première est que depuis le début des victoires de Donald Trump au mois de février, un nombre important de républicains a commencé à abandonner leur parti politique pour rejoindre le « LP ». En conséquence, le parti s’est retrouvé avec son plus large nombre de délégués nationaux depuis sa création en 1971 : 987. Ceci est la conséquence directe de l’augmentation du nombre d’adhérent, qui s’approche du demi-million.

Autre événement créé par l’opportunité de réaliser un score historique face à Donald Trump et Hillary Clinton, les militants libéraux se sont radicalisés. Le favori était l’ex-gouverneur du Nouveau Mexique Gary Johnson. Ce dernier avait remporté haut la main la victoire lors de la convention de 2012 mais n’avait pas réussi à dépasser les 1% des voix contre Mitt Romney et Barack Obama. Avec l’opportunité de réaliser un score proche de 10% voire au-dessus en cas de campagne solide, de nombreux candidats de qualité se sont lancés dans la course dont un médecin, des entrepreneurs, des philosophes et des militants de longue date. Sur les seize à se présenter, trois favoris se sont rapidement détachés : Gary Johnson, Austin Petersen, un jeune militant de 35 ans particulièrement populaire auprès des médias libéraux et conservateurs et militant pro-vie (anti-avortement), et enfin John McAfee, passionné d’armes à feu et fondateur de l’anti-virus informatique qui porte son nom.

Le discours défendu par les adversaires de Gary Johnson fut clairement tourné vers l’anarchisme. John McAfee a développé l’idée que les Etats-Unis n’avaient pas besoin d’une armée régulière. Austin Petersen, principal rival de Gary Johnson, est allé plus loin, affirmant que le second amendement permet à chacun de posséder une arme et donc qu’une armée professionnelle est inutile et est allé jusqu’à poser la question de la légitimité de l’existence d’un Etat sous quelque forme que ce soit.

Gary Johnson, conscient de son statut de favori et du fait qu’il pourrait se retrouver à débattre contre Donald Trump et Hillary Clinton, fut beaucoup plus modéré dans ses propos, ne remettant pas en cause l’existence de l’Etat ni la conservation d’une armée professionnelle. Il propose de diminuer le budget militaire de 20% mais pas de dissoudre l’armée de métier ni la conscription en cas de guerre déclarée.

Ses prises de positions modérées ont fait qu’il a été hué à plusieurs reprises par les militants de son propre parti (aucun autre candidat n’a été hué). Au cours de ces trois jours, il a fait campagne, rencontrant chaque militant pour présenter son projet. Finalement, avec un discours plus modéré mais une présentation précise de la manière dont il dirigerait le pays avec un congrès qui sera entre les mains des démocrates ou des républicains, il a fait ressortir un statut de chef d’Etat et un véritable professionnalisme comparé aux slogans de ses adversaires qui n’ont jamais été élus.

Gary Johnson a finalement remporté l’élection et sera le candidat officiel du Libertarian Party en novembre 2016. Il espère et pense avoir la capacité d’être le premier président libéral de l’histoire des Etats-Unis et pari aussi sur la disparition ou la réduction de l’influence de l’un des deux grands partis politiques, les républicains ou les démocrates.

Quelles sont les chances de victoires du LP ?

Le Libertarian Party a eu des candidats connus et de qualité dans le passé. Pourtant, malgré cette renommée et son statut de « troisième parti des Etats-Unis », ses candidats à l’élection présidentielle n’ont atteint le score de 1% des voix qu’à deux reprises, en 1980 et 2012, sans jamais le dépasser.

Ce parti a pourtant déjà fait des émules cette année. Depuis le mois de février et les premières victoires de Donald Trump, le parti libéral américain a vu une explosion de son nombre d’adhérents et l’affirmation par de nombreux militants et cadres du parti républicain qu’ils quittaient leur parti pour rejoindre le « LP ».

Autre événement historique depuis sa fondation, son représentant, le gouverneur Gary Johnson, s’est vu attaqué par Donald Trump juste après sa nomination à la convention d’Orlando, ce dernier affirmant que le candidat libéral était un « fringe candidate », c’est-à-dire un candidat à la marge. Or en politique, il y a une devise : si un adversaire ne représente pas une menace on l’ignore. S’il est attaqué, c’est qu’il représente une menace. Donald Trump semble donc inquiet de voir la popularité grandissante du Libertarian Party, ce qui pourrait lui faire perdre des électeurs qui votent traditionnellement républicain.

La candidature de David French

Je l’ai déjà évoqué dans cette tribune au cours des semaines précédentes, les républicains anti-Trump et les conservateurs recherchent désespérément un candidat alternatif depuis le mois de mars de cette année. Longtemps, la rumeur était que Mitt Romney, le candidat républicain de 2012, participait à ce recrutement ou bien se préparait à lancer sa propre campagne en indépendant. Un sondage réalisé la semaine dernière lui donnait 22% d’intentions de votes, un message que les principaux défenseurs du mouvement #NeverTrump ont vu d’un œil très positif. De nombreux conservateurs refusent toujours de se rallier à la candidature de Gary Johnson à cause de ses positions libérales en matière sociale.

Finalement, la nouvelle est tombée progressivement cette semaine. Au cours du week-end, le gouverneur Romney a annoncé qu’il n’avait pas l’intention de se présenter en indépendant. Dans les heures qui ont suivi, Bill Kristol, analyste politique néo-conservateur et fondateur du journal conservateur « The Weekly Standard » a twitté « Flash avant ce week-end prolongé : il y aura un candidat indépendant—un impressionnant, avec une solide équipe et une véritable chance [de gagner]. »

Ce lundi, son nom a été publié : il s’agirait de David A French, avocat, vétéran de la guerre en Irak, journaliste pour un autre média très conservateur (« National Review ») et auteur à succès. Malgré ce CV déjà impressionnant, David French serait le candidat le plus jeune de cette élection (il n’a que 47 ans).

Le lendemain, Mitt Romney a annoncé son soutien à David French pour l’élection présidentielle, le qualifiant « d’honorable, intelligent et patriote. »

Tout ceci s’est passé en plein milieu de la convention du Libertarian Party, permettant de profiter de l’actualité médiatique tournée vers la question des candidats « tiers » pour que les journalistes abordent cette question en même temps que la nomination de Gary Johnson. Une stratégie médiatique parfaitement maîtrisée qui a permis de mettre David French sur un plan d’égalité avec Gary Johnson.

Officiellement, French n’a pas annoncé sa candidature. Cependant, de nombreux éléments montrent qu’elle est déjà en construction. Quelques jours avant cette annonce par Bill Kristol et Mitt Romney, David French a publiquement pris position contre Donald Trump et en faveur d’un candidat conservateur tiers sur MSNBC. Dans cette interview, il a officiellement soutenu une candidature de Mitt Romney mais de manière très intéressante, il s’est concentré sur ce que Romney pourrait apporter à un candidat tiers davantage que sur la personnalité du Gouverneur Romney : ce dernier a en effet été le seul républicain de l’histoire des Etats-Unis à réussir à égaler la performance du président Obama en termes de levée de fonds (un milliard de dollars, soit environ 840 millions d’euros). De plus, malgré sa défaite de 2012, il conserve un réseau politique et financier que seul Barack Obama dépasse. Si David French se lance officiellement dans la course, Mitt Romney sera son meilleur allié, le seul de droite à être en mesure de garantir qu’il serait capable de monter rapidement une organisation et un financement à la hauteur de ceux de Donald Trump et Hillary Clinton.

Enfin, sans avoir annoncé officiellement sa candidature, il a remercié les soutiens qui lui sont parvenus au cours des derniers jours, affirmé publiquement qu’un candidat ni républicain ni démocrate a de grandes chances de gagner l’élection en novembre 2016 et, cerise sur le gâteau, son discours a radicalement changé entre ce qu’il publiait il y a un mois et ses publications de la semaine : désormais il s’attaque aussi fortement à Hillary Clinton qu’à Donald Trump.

Avec deux candidats très impopulaires (Trump et Clinton), un parti libéral à 11% d’intentions de votes et le soutien de Mitt Romney et de son vaste réseau financier et politique, David French pourrait être en mesure de remporter un grand nombre de voix grâce à une équipe égalée uniquement par les républicains et les démocrates. S’il officialise sa candidature, il est très probable qu’il sera une force importante qui va fortement brouiller les cartes d’ici au mois de novembre. Même s’il ne dépasse pas les voix de Hillary Clinton ou Donald Trump, il pourrait tout de même parvenir à remporter la Maison Blanche, ou pire, empêcher la victoire de tous les candidats.

Donald Trump est inquiet de cette possible candidature et il s’est attaqué, personnellement ou par le biais de sa campagne, au gouverneur Romney, à Bill Kristol et à David French.

Le Green Party (les Verts) en embuscade

Le parti des Verts américains a connu une longue traversée du désert après son score historique de 2000. Ralph Nader, candidat contre George W Bush et Al Gore, a obtenu cette année-là 2,74% des voix. Son message condamnant un parti démocrate pas assez progressiste et toujours tourné vers le Sud a attiré des milliers d’électeurs traditionnellement acquis à la gauche. Son résultat l’a partiellement condamné : les médias et le parti démocrate se sont massivement tournés contre ce parti, les accusant d’avoir donné la victoire à George W Bush alors que le Vice-Président Al Gore était bien placé pour remporter l’élection. Les Verts n’ont pas atteint un tel score depuis, ses électeurs l’ayant abandonné par crainte de redonner le pouvoir aux républicains.

Pourtant, 2016 pourrait être (aussi) une année particulière pour les Verts. Jill Stein, la candidate de ce parti en 2012, est la favorite pour la nomination à leur convention du mois d’août (à condition que Bernie Sanders ne décide pas au dernier moment de candidater pour ce poste). Actuellement, les sondages lui donnent 3% d’intentions de vote, un score supérieur à celui de 2000 qui a changé l’histoire et impacté les Etats-Unis et le monde jusqu’à aujourd’hui. Elle reste loin derrière le Libertarian Party mais, en cas de victoire de Hillary Clinton à la primaire démocrate et si Bernie Sanders décide de ne pas continuer sa course à la présidentielle, alors les Verts auraient le potentiel pour devenir à gauche l’équivalent des libéraux et de Gary Johnson à droite (précisons que Gary Johnson attire aussi de nombreux électeurs de gauche). Selon plusieurs études, plus de 45% des électeurs de Bernie Sanders n’ont pas l’intention de voter Hillary Clinton même en duel contre Donald Trump. Ils pourraient alors massivement se tourner vers les Verts, seul parti de gauche en mesure de se présenter dans une majorité d’Etats. Jill Stein pourrait alors atteindre un score historique, proche de 10% des suffrages exprimés, à l’image des libéraux.

L’inconnue Bernie Sanders

La grande inconnue qui donne des sueurs froides aux cadres du parti démocrate reste la décision à venir de Bernie Sanders. Il reste possible mais peu probable qu’il remporte la primaire démocrate. Si Hillary Clinton l’emporte, quelle sera sa décision ?

Bernie Sanders n’a rien à perdre. A 74 ans, il n’est même pas certain qu’il se représente pour son poste de sénateur en 2018. L’imaginer se relancer dans une course à la présidentielle en 2020, à 78 ans, parait aussi peu probable. Sa véritable ambition est de créer un mouvement de fond, populaire et puissant à l’image des partis socialistes d’Europe et d’Amérique du Sud. Dans le passé il n’a pas hésité à se présenter même quand les démocrates ne l’ont pas accepté, quitte à faire gagner le candidat républicain. Son objectif n’est pas le pouvoir mais bien de faire en sortes que le parti démocrate embrasse le concept de socialisme dans son programme.

Avec ses soutiens nationaux, un trésor de guerre qui dépasse celui de Hillary Clinton et une popularité largement supérieure à celles de Trump et de Clinton, une candidature indépendante de Bernie Sanders a les capacités d’être la plus puissante de toutes et de mettre fin au bipartisme américain, au moins pour les élections de 2016.

Les dirigeants du parti démocrate sont plus que jamais conscients de cette menace. Ce jeudi, ils ont intimé à Bernie Sanders d’abandonner publiquement et officiellement la course à la présidentielle s’il ne parvient pas à gagner la primaire de Californie le 7 juin prochain. Cette stratégie peut être contreproductive : plus les tensions montent entre le parti démocrate et Bernie Sanders, plus la possibilité de sa candidature en tant qu’indépendant devient probable.

L’obligation pour les sondeurs d’inclure les candidats présents dans de nombreux Etats

Pour un candidat ni républicain ni démocrate, deux difficultés majeures sont à prendre en compte. Au fur et à mesure des années, ces deux partis ont cherché à verrouiller le processus de candidature hors-partis politiques afin notamment d’éviter un retour de la débâcle de 1968 (Cf. ma chronique de la semaine dernière). Afin d’y parvenir, deux méthodes ont été principalement utilisées, liées au système électoral américain. Contrairement à de nombreux pays Européens, la structure fédérale des Etats-Unis impose un système d’élection du président à un tour, chaque Etat rapportant un certain nombre de Grands Electeurs. Le candidat qui obtient 270 grands électeurs devient président des Etats-Unis.

Afin de diminuer l’impact des partis ou candidats tiers, la première méthode fut d’augmenter le nombre de soutiens officiels nécessaires dans chaque Etat pour pouvoir être candidat à l’élection présidentielle. En effet, si un parti ou un candidat sans parti souhaite être candidat à l’élection présidentielle et être présent dans les bulletins de vote d’un Etat, il doit fournir une liste de soutiens et leurs signatures avant une date butoir. En augmentant le nombre de soutiens à rassembler, les républicains et les démocrates ont rendu plus difficile la présence d’adversaires tiers dans l’ensemble des Etats. Par exemple, en 2012, il n’était possible de voter pour le Libertarian Party que dans 48 Etats sur 50.

Deuxième élément, les républicains et les démocrates ont progressivement avancé la date à laquelle un parti ou un candidat peut déposer ses soutiens afin de rendre encore plus difficile une candidature de dernière minute non-soutenue par un grand parti politique. Ainsi, la date officielle est déjà passée au Texas. En conséquence, si David French ou Bernie Sanders décident de se lancer en tant qu’indépendant sans le soutien officiel d’un parti politique, même soutenus par de nombreux républicains et démocrates, il ne sera pas possible aux Texans de voter pour eux dans le second Etat le plus peuplé du pays !

Seconde difficulté majeure, les sondeurs ont une tendance historique à ne pas sonder les intentions de vote pour les candidats ni républicains ni démocrates à quelques rares exceptions. Or, pour les campagnes comme pour les médias, ces sondages sont un outil particulièrement important pour permettre de mesurer la popularité d’un candidat et donc parler de lui ! Si un candidat n’apparait pas dans les sondages, les médias n’en parlent pas, rendant toujours plus difficile la possibilité pour un candidat ni républicain ni démocrate de se faire connaître.

Cette situation est d’autant plus grave qu’il existe une règle fédérale mise en place en 1992 pour les débats présidentiels télévisés officiels : tout candidat qui dépasse les 15% d’intentions de vote dans au moins cinq sondages différents et est candidat dans suffisamment d’Etat pour obtenir 270 grands électeurs doit être inclus dans les débats officiels. Or, quelle meilleure manière de garantir l’absence de candidats tiers dans ces débats que d’exclure les candidats ni républicains ni démocrates des sondages ? Ainsi, impossible de les intégrer aux débats officiels.

Cette stratégie appliquée par un grand nombre des membres l’élite politico-médiatique américaine pourrait être stoppée par la force en 2016. La FEC, la commission fédérale surveillant les élections, a en effet intimé aux organismes de sondages de désormais intégrer dans leurs questionnaires Gary Johnson et potentiellement les autres candidats indépendants d’importance qui se déclareraient dans les prochaines semaines, à savoir principalement David French, le candidat du Green Party et peut-être Bernie Sanders.

Si toutes ces conditions sont réunies, l’année 2016 pourrait alors devenir la compétition présidentielle la plus complexe et la plus divisée depuis 1860, la dernière année où quatre candidats majeurs (Lincoln, parti républicain ; Breckinridge, démocrate du Sud ; Bell, parti constitutionnaliste et Douglas, parti démocrate) se sont présentés et ont dépassé les 10% des suffrages. La présidentielle de cette année-là a eu des conséquences toujours ressenties aujourd’hui avec le déclenchement de la guerre de Sécession suite aux déclarations d’indépendance des Etats du Sud dans les semaines qui ont suivi la victoire d’Abraham Lincoln, premier président Républicain de l’histoire des Etats-Unis.

En 2016, sommes-nous à une croisée des chemins similaire ? Réponse dans les prochaines semaines et les prochains mois !

Il reste que la présence – pour le moment potentielle – de cinq à six candidats capables de récolter un grand nombre de voix pose d’importants problèmes dans le système électoral américain qui n’est, rappelons-le, qu’à un tour. Au cours des prochaines semaines, cette chronique va se pencher sur les risques constitutionnels et politiques qui pourraient, de manière parfaitement réaliste, avoir des conséquences pires que lors de l’élection de 1860.

Source : Breizh Info