Moldavie : le choix de la Russie
“Ramener l’ordre et défendre les valeurs traditionnelles” ! Voilà ce que promet Igor Dodon, le candidat victorieux du premier tour de l’élection présidentielle moldave, la première au suffrage universel depuis 20 ans. Ancien ministre de l’économie pro Union européenne, celui qui fait déjà figure de président assure vouloir organiser un référendum sur “l’orientation géopolitique” de son pays. Pour Igor Dodon, il est “dans l’intérêt de la Moldavie d’avoir des relations proches avec la Russie, mais surtout avec son marché”. Une consultation qui pourrait remettre en question l’accord d’association signé fin 2013 entre Bruxelles et Chisinau, la Capitale moldave. Accord qui avait amené Moscou à fermer les portes aux importations de l’ex-République soviétique.
De son côté, la candidate pro Bruxelles, Maia Sandu, paye certainement sa promesse à Angela Merkel d’accueillir 30 000 Syriens. La défiance à l’égard des partis pro Union européenne, au pouvoir depuis 2009, vient surtout de la disparition d’un milliard d’euros des caisses de 3 banques du pays fin 2014. Quoi qu’il en soit, pour Igor Dodon la victoire lors du deuxième tour le 13 novembre est désormais inévitable. Les 5 % de Dmitri Tchoubachenko du parti pro-russe “Notre Patrie” lui sont déjà acquis.