Déchéance de nationalité: le fiasco de Hollande

Faute de majorité, le chef de l'État devrait renoncer à cette mesure symbolique qu'il avait annoncée devant le Congrès de Versailles au lendemain des attentats du 13 novembre.

Après le vote du Sénat, qui aura lieu ce mardi, François Hollande doit décider du sort de sa révision constitutionnelle. Trois options s'offrent à lui: limiter la réforme au seul état d'urgence, engager une navette parlementaire entre l'Assemblée et le Sénat ou renoncer purement et simplement à convoquer le Congrès de Versailles, où une majorité des trois cinquièmes est nécessaire.

La droite ne veut pas entendre parler de la première solution, la deuxième promet d'être longue et périlleuse, et la troisième serait peu glorieuse et politiquement coûteuse pour le chef de l'État. Le Sénat, où la droite est majoritaire, a réécrit l'article 2 du projet de loi constitutionnelle en limitant la déchéance aux binationaux, ce qui évite de créer des apatrides. Une version inacceptable pour les députés socialistes.

Source: Figaro