Le Pentagone en Ukraine et la guerre bactériologique
A ce jour, on ne sait pas quel genre de recherche mènent les USA, notamment en matière de virus mortels, ni en quel endroit.
Après les attaques terroristes de New York, le 11 septembre 2001, les menaces terroristes ont été utilisées pour effrayer les États-uniens. L’envoi de lettres renfermant de la poudre contenant des spores d’anthrax a été montée en épingle jusqu’à l’hystérie collective. Cela se déroulait une semaine à peine après les attentats du World Trade Center de New York, ce qui devait donner l’illusion d’un lien entre les deux événements, unis par le thème de la menace du fondamentalisme islamiste.
Dix ans plus tard, en 2011, des documents déclassifiés du FBI démontraient que les spores d’anthrax étaient cultivés à l’institut de recherche médicale contre les maladies infectieuses de l’armée US.
En dix ans, le nombre de laboratoires engagés dans le développement de méthodes de lutte contre le bio-terrorisme, selon les autorités officielles, est passé de 20 à 400. Des centres secrets de recherche biologique sont apparus en Afrique et en Amérique latine, des laboratoires aux finalités inconnues se sont ouverts en Ukraine, en Géorgie, et il est prévu d’ouvrir un centre biologique au Kazakhstan en 2015. La majorité de ces activités est supervisée par la Pentagone.
Un accord entre les USA et la Géorgie portant sur la coopération dans le domaine de la prévention contre la prolifération de matériels, d’agents pathogènes ou d’expertises permettant le développement d’armes biologiques, a été signé en 2012. En 2004, il a été décidé de construire un laboratoire de santé publique de référence dans le village d’Alekseevka près de Tbilissi. L’ouverture officielle a eu lieu en présence du sous-secrétaire à la Défense en matière de programmes nucléaire, chimique et biologique, Andrew Weber.
Concernant le développement de la recherche biologique, l’Ukraine se trouve être d’un intérêt particulier pour les militaires US. Immédiatement après la victoire de la première révolution de couleur [orange, NdT], un accord de principe était signé entre le ministre de la Santé ukrainien et le ministre de la Défense US, concernant la réhabilitation d’infrastructure de recherche biologique en Ukraine. En 2008, un budget a été établi, dans le cadre de l’aide US, au bénéfice du ministère ukrainien de la Santé, et en octobre 2009, un projet pour un programme de réduction de la menace biologique a été lancé.
Avec le soutien des USA, le premier centre biologique ukrainien a été inauguré le 15 juin 2010, partie intégrante de l’Institut de recherche contre la peste Mechnikov, à Odessa, et ce en présence de l’ambassadeur US John Theft. Le centre d’Odessa a été habilité à travailler sur des souches bactériennes utilisées dans les armes biologiques.
En Ukraine, la gestion décentralisée du stockage de substances pathogènes est une pratique courante. Dans cette perspective, une question peut être soulevée: y a-t-il un lien entre les activités menées au centre d’Odessa et le meurtre de nombreuses personnes dans les bâtiments du syndicat d’Odessa, le 2 mai 2014? Certains activistes locaux et organes de presse déclaraient alors qu’une substance inconnue avait été utilisée pour tuer un nombre important de personnes.
En Ukraine, pour la seule année 2013, des laboratoires biologiques ont été ouverts à Vinnytsia, Ternopil, Uzhhorod, Kiev, Dniepropetrovsk, Simferopol, Kherson, Lviv (3 laboratoires pour cette ville !) et Lugansk, avec le soutien des USA. Aujourd’hui, les laboratoires biologiques du Pentagone sont rassemblés en demi-cercle autour de la Russie.
En 2012, la modernisation d’un laboratoire biologique en Azerbaïdjan a été conduite également avec le soutien des USA. La création de centres similaires en Ouzbékistan et au Kirghizstan fait également partie des projets américains. Certaines éléments laissent à penser que Ken Alibek, un ancien militaire micro-biologiste soviétique, et actuellement citoyen US, après avoir émigré aux USA au début de la décennie 1990 – ayant transmis des informations secrètes aux Américains concernant le programme militaro-biologique – sera aux commandes du centre biologique du Kazakhstan. Depuis son retour en 2010 dans ce pays, Alibek est le chef d’un service à l’université de Nazarbayev; et dans le même temps, il est aussi le directeur général d’une holding, National Medical Holdings JSC.
L’intérêt US pour la création de centres biologiques dans les États voisins de la Russie, est prouvé par des faits. En 2010, le centre trans-européen pour la détection d’agents biologique menaçants (TECDOBA) a été lancé sous la direction conjointe du laboratoire de biotechnologie finno-russe, basé à Turku. A la différence des cas ukrainien et géorgien, le travail du centre était planifié en partenariat avec la Russie, et le projet approuvé par le gouvernement finnois. Il a été arrêté soudainement, sans aucun motif. D’après des sources privées, la collaboration entre les deux pays a cessé sous l’injonction impérative de Washington, au moment même où les USA lançaient leur laboratoire biologique en Géorgie.
Ce ne sont pas seulement le Pentagone et les départements spéciaux US qui sont impliqués dans ce programme biologique à finalités militaires, mais aussi les membres de l’Alliance pour la biosécurité. Ce groupe d’industries inclut: Bavarian Nordic, Cangene Corporation, DOR BioPharma, DynPort Vaccine Company, Elusys Therapeutics, Emergent BioSolutions, Hematech, Human Genome Sciences, NanoViricides, Pfizer, PharmAthene, Siga Technologies et Unither Virology. Elles font toutes partie intégrante du monde des grosses boîtes pharmaceutiques. Ce petit univers clos où les intérêts défendus par les congressistes US sont très souvent liés à ceux des industries militaires et pharmaceutiques…