Crise frontalière entre Venezuela et Colombie
Le chef de l’Etat a noté avoir pris cette décision suite aux annonces sur de nouveaux affrontements entre les militaires vénézuéliens et des paramilitaires colombiens à la frontière.
« J’ai décidé de fermer la frontière de la zone numéro 2 dans l’Etat de Tachira (nord-ouest du pays) pour la nettoyer du paramilitarisme, de la criminalité, de la contrebande, des enlèvements et du trafic de drogue », a indiqué vendredi le président Maduro devant des milliers de ses partisans rassemblés à Caracas.
Le président Maduro a fermé le 20 août une partie de la frontière avec la Colombie pour 72 heures et décrété un état d’urgence pour 60 jours dans plusieurs régions frontalières, après une embuscade à la frontière, dans laquelle trois militaires et un civil vénézuélien ont été blessés. Les autorités vénézuéliennes ont arrêté plusieurs contrebandiers. Plus d’un millier de Colombiens résidant dans le secteur ont été expulsés lors d’une opération spéciale et 6.000 autres ont volontairement quitté le territoire du pays.
Selon les lois du pays, l’exportation illégale de produits de première nécessité est considérée comme un crime grave, tout comme le trafic de drogue.
Des actes de violence sont fréquents à la frontière entre le Venezuela et la Colombie où opèrent des bandes de contrebandiers et de narcotrafiquants. Ces derniers mois, les autorités vénézuéliennes y ont interpellé plus de 6.000 contrebandiers présumés et interceptés plus de 28 tonnes de produits de contrebande.